L'ancien espion Skripal refuse de vivre aux États-Unis

L'ancien espion russe Sergueï Skripal et son fils. Photo : AP

Dans le livre Skripal File, l'auteur Mark Urban, journaliste de la chaîne de radio britannique BBC, a raconté les activités de Sergueï Skripal au Royaume-Uni et a révélé que cet ancien espion ne croyait pas avoir été empoisonné par le gouvernement russe.

Actuellement, Skripal et sa fille sont sous strict contrôle policier. Ils ne peuvent ni se déplacer librement ni travailler. Leur retour est impossible, car la maison de Salisbury (Royaume-Uni) a été mise sous scellés. L'ancien espion et sa fille ne peuvent pas être emmenés indéfiniment dans un autre lieu sûr, protégés par la police pendant plusieurs mois, voire un an, ce qui soulève à nouveau la question de savoir où se trouvent Skripal et sa fille », a analysé le journaliste Urban.

L'auteur souligne que Skripal n'était pas d'accord avec l'idée de déménager dans un autre pays, en particulier aux États-Unis.

« Pendant que Skripal était à l'hôpital, des propositions ont été faites pour que les Skripal soient transférés aux États-Unis ou dans un autre pays anglophone, et qu'ils vivent sous un nom totalement différent. Mais l'ancien espion russe n'a pas apprécié cette idée », a écrit Urban dans le dossier Skripal.

Commentant la publication du dossier Skripal, l'ambassade de Russie au Royaume-Uni a déclaré que « le livre est le témoignage de Skripal sur ce qui s'est passé à Salisbury ».

Le 5 septembre, les procureurs britanniques disposaient de suffisamment de preuves pour inculper deux citoyens russes, Alexander Petrov et Ruslan Boshirov, d'avoir comploté pour assassiner l'ancien agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia à Salisbury en mars dernier.

Du côté russe, le ministère des Affaires étrangères a affirmé que l'annonce de l'identité du suspect par le Royaume-Uni n'avait aucune importance pour Moscou et a exhorté Londres à coopérer à l'enquête sur l'incident, une analyse approfondie étant nécessaire. Parallèlement, la délégation russe auprès de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a souligné que son pays n'était pas impliqué dans l'empoisonnement de l'ancien espion Skripal.