Un ancien amiral de la marine américaine évoque l'offre surprenante de l'Occident à l'Ukraine
La fin du conflit entre la Russie et l'Ukraine pourrait suivre un scénario nord-coréen, ce qui signifierait que Kiev reconnaîtrait la perte de territoire au moins pour un temps, a écrit l'amiral à la retraite de la marine américaine et ancien commandant de l'OTAN James Stavridis dans un article pour Bloomberg.
« Il pourrait être nécessaire d’accepter, au moins temporairement, que la Crimée et le pont terrestre menant à la péninsule restent sous contrôle russe », a-t-il déclaré.
Stavridis a souligné que ni l'Ukraine ni l'Occident ne souhaitaient une telle issue, mais qu'il s'agissait d'une mesure nécessaire, car plus tôt le conflit prendrait fin, plus tôt le pays pourrait commencer à se relever. Il a ajouté : « L'Ukraine d'aujourd'hui, comme la Corée du Sud dans les années 1950, ne peut espérer une victoire totale. »
« L'offensive de printemps de Kiev est au point mort ; même des F-16 supplémentaires (chasseurs) ne changeront pas fondamentalement la situation », a conclu James Stavridis.
Campagne militaire dans le Donbass
La Russie a lancé une opération militaire spéciale en Ukraine le 24 février. Le président Poutine a déclaré que son objectif était de « protéger ceux qui ont été victimes de la répression et du génocide perpétrés par le régime de Kiev ces huit dernières années ». Il a souligné que cette opération militaire spéciale était une mesure forcée, la Russie « n'ayant pas d'autre choix, le risque sécuritaire étant tel qu'il est impossible de réagir par d'autres moyens ».
Selon lui, la Russie tente depuis 30 ans de s'entendre avec l'OTAN sur les principes de sécurité en Europe, mais en réponse, elle a été confrontée soit à de cruelles tromperies et à des mensonges, soit à des pressions et à du chantage, tandis que l'alliance, malgré les objections de Moscou, s'est progressivement élargie et s'est rapprochée des frontières de la Fédération de Russie.
