L'ancien président sud-coréen condamné à 20 ans de prison pour corruption
L'ancienne présidente sud-coréenne Park Geun-hye vient d'être condamnée à 20 ans de prison pour corruption et utilisation illégale de fonds « noirs » du gouvernement.
Le verdict rendu le 10 juillet par la Cour suprême de Séoul a conclu un procès de plusieurs années contre Mme Park. Selon Yonhap, dans ce dernier verdict, les juges ont décidé de réduire la peine de Mme Park de 30 ans de prison, comme proposé par le parquet, à 20 ans. De plus, l'ancienne présidente de 68 ans devra également s'acquitter d'une amende pouvant atteindre 18 milliards de wons (environ 15 millions de dollars américains).
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L'ancienne présidente sud-coréenne Park Geun-hye est escortée par la police jusqu'au tribunal de Séoul. Photo : Reuters |
Mme Park a été destituée en 2016 pour une série d'allégations d'actes répréhensibles, notamment de corruption. Après la procédure de destitution, en 2017, la première femme à occuper le poste de chef du gouvernement coréen a continué d'être poursuivie pour abus de pouvoir, corruption et divulgation d'informations gouvernementales confidentielles.
Un an plus tard, en 2018, elle a été condamnée à 24 ans de prison, peine qui a ensuite été portée à 25 ans lorsque de nouveaux détails de l'affaire ont été révélés.
Le parquet accuse Mme Park de collusion avec son amie Choi Soon-sil pour empocher des dizaines de millions de dollars auprès des conglomérats familiaux sud-coréens, les chaebols. Ce scandale de corruption a déclenché des manifestations dans tout le pays, des centaines de milliers de personnes étant descendues dans la rue pour protester ou soutenir Mme Park.
Le scandale a également mis en difficulté plusieurs hommes d'affaires de premier plan, dont Jay Y. Lee, vice-président du groupe Samsung. Initialement condamné à cinq ans de prison pour corruption, Lee a été libéré juste avant l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de 2018 en Corée du Sud.