L'ancien président du Kirghizistan, Atambaev, accusé de meurtre

L'ancien président du Kirghizistan Almazbek Atambaev. Photo : Spoutnik

« Atambaev est soupçonné d'avoir utilisé la violence contre des représentants du gouvernement, d'avoir organisé des émeutes et d'avoir conspiré pour organiser des meurtres », a déclaré Beishekeyev.

Selon lui, des poursuites pénales sont en cours pour les événements survenus les 7 et 8 août dans les villages de Koy-Tash et de Bichkek, en vertu des dispositions du Code pénal kirghize relatives aux « émeutes de masse », « hooliganisme », « meurtre », « tentative de meurtre », « menaces ou violences contre des représentants de l'État » et « prise d'otages ». En vertu de ces dispositions, Atambaev encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Le 7 août, les services spéciaux du Kirghizistan ont lancé une opération visant à arrêter l'ancien président Almazbek Atambaev à sa résidence du village de Koy-Tash, à 20 km de la capitale.
Ils ont utilisé du matériel spécial contre les partisans de l'ancien dirigeant du pays. Ces derniers ont riposté. L'ancien président n'a pas été arrêté sur le moment.

Six soldats des forces spéciales ont été faits prisonniers par les partisans d'Atambaev. Le lendemain, les affrontements entre partisans et forces de sécurité se sont poursuivis jusqu'au matin, malgré la reddition de l'ancien président. Selon le ministère de la Santé, l'opération des forces spéciales a fait 136 blessés et un soldat est décédé.

M. Atambaev a transféré le pouvoir à son successeur et plus proche allié Sooronbay Jeenbekov en 2017.

Cependant, des poursuites pénales furent rapidement engagées contre des membres du groupe de l'ancien président. Atambaev lui-même fut déchu de son ancien statut présidentiel et soupçonné de plusieurs crimes.

L'ancien chef de l'État a déclaré à plusieurs reprises que toutes les accusations portées contre ses associés étaient de nature politique.