L'ancien président français fait officiellement l'objet d'une enquête

March 25, 2013 06:49

Monsieur SarkozyIl est accusé d'avoir reçu des milliers d'euros de l'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt, aujourd'hui âgée de 90 ans. Il a nié avoir abusé des finances du milliardaire. Ses avocats ont déclaré qu'ils feraient appel de cette décision « incohérente et injuste ».




Ancien président de la France
Nicolas Sarkozy.Photo : WordPress


Le juge d'instruction Jean-Michel Gentil a convoqué de manière inattendue M. Sarkozy pour un entretien en tête-à-tête avec le majordome de Mme Bettencourt, Pascal Bonnefoy, dans la ville.BordeauxLe juge veut déterminer la position correcte.Comment les invités rencontrent généralement Mme Bettencourt en 2007.

Alors que M. Sarkozy a affirmé ne l'avoir rencontrée qu'une seule fois cette année-là, le majordome a avancé un chiffre différent. Après la convocation, le parquet a déclaré que l'ancien président faisait l'objet d'une enquête officielle pour « abus de confiance sur personne vulnérable en 2007 au préjudice de Liliane Bettencourt ».

Les enquêteurs continueront d'examiner le dossier avant de décider si M. Sarkozy sera jugé. L'ancien président français a déjà laissé entendre qu'il envisageait de se présenter à l'élection présidentielle de 2017. Selon certains observateurs, l'enquête pourrait déterminer si M. Sarkozy reviendra en politique.

En juillet dernier, la police a perquisitionné le domicile et le bureau de M. Sarkozy après qu'il a perdu son immunité contre les poursuites pénales.


En novembre, M. Sarkozy a été convoqué comme « témoin », ce qui signifie qu'il pouvait être suspecté mais pas formellement accusé.

L'ancien comptable de Mme Bettencourt a déclaré à la police que cette dernière avait remis plus de 150 000 euros (192 000 dollars) en espèces, censés être destinés au trésorier de campagne de M. Sarkozy. Ce montant était bien supérieur au plafond de 7 500 euros fixé pour les dons individuels aux partis politiques.

En échange, Mme Bettencourt s'est vu promettre un important allègement fiscal sur son immense fortune après l'arrivée au pouvoir de M. Sarkozy. Toujours en juillet, un magistrat a ordonné la saisie des agendas de l'ancien président français afin de déterminer ses activités au moment du transfert de l'argent.

S'il est poursuivi et reconnu coupable, M. Sarkozy risque la prison. Il est probable qu'il soit condamné à une peine avec sursis, comme son prédécesseur Jacques Chirac.

Durant son mandat, la réputation du président Sarkozy a été quelque peu ternie par des enquêtes judiciaires impliquant ses proches collaborateurs et alliés. Bien que ces scandales aient été évoqués par la presse depuis longtemps, de nombreux détails restent obscurs en raison des dispositions constitutionnelles. Selon la Constitution de 1958, le président bénéficie d'une immunité temporaire contre les poursuites pénales pendant son mandat de chef de l'État.

Selon la loi, un mois après la passation officielle du pouvoir à son successeur, un ancien président peut être poursuivi et jugé comme tout citoyen ordinaire. C'est ce qui est arrivé à l'ancien président Jacques Chirac : deux mois après avoir quitté l'Élysée en 2007, il a dû comparaître devant un juge pour répondre à des questions liées à l'affaire de création de faux profils d'emploi pour lever des fonds à la mairie.ParisDurant son mandat de maire, M. Chirac a été condamné en 2011 à deux ans de prison, avec sursis pour raisons de santé. Il est ainsi devenu le premier président français à être condamné.

Selon Vietnamnet-M

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