L'ancien président yéménite assassiné par les rebelles houthis
L'ancien président yéménite Saleh a été tué dans des combats entre sa faction et les rebelles houthis dans la capitale Sanaa.
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L'ancien président yéménite Ali Abdullah Saleh lors d'un événement du parti du Congrès général du peuple en août 2017. Photo : Reuters. |
La chaîne de télévision saoudienne Al Arabiya a cité aujourd'hui une source du Congrès général du peuple (GPC), parti de l'ancien président yéménite Ali Abdullah Saleh, affirmant qu'il avait été assassiné par un sniper.
Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par les rebelles houthis montre le corps d'un homme ressemblant à Saleh, vêtu de vêtements gris, allongé dans une couverture avec une profonde blessure à la tête.
Le ministère yéménite de l'Intérieur, contrôlé par les Houthis, a annoncé sur la chaîne de télévision al-Masirah du groupe rebelle que "la crise est terminée" et que "leur chef et ses partisans ont été éliminés", en référence à M. Saleh.
M. Saleh a été président du Yémen pendant 33 ans avant d'être contraint à la démission en 2012 en raison du mouvement du Printemps arabe. Le Yémen était alors dirigé par le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenu par une coalition menée par l'Arabie saoudite.
M. Saleh et ses partisans se sont alliés aux rebelles houthis en septembre 2014, partageant l'objectif de reprendre Sanaa au gouvernement Hadi. Les désaccords entre les deux factions ont dégénéré en conflit le 29 novembre. La faction de Saleh a rapidement perdu du terrain face aux rebelles houthis.
Saisissant l'occasion, le président Hadi a ordonné à ses forces d'avancer sur Sanaa. « Le président a donné instruction au vice-président Ali Mohsen al-Ahmar, qui se trouve à Marib, à l'est de Sanaa, d'activer les unités de l'armée et de se diriger vers la capitale », a déclaré un responsable de l'administration Hadi.
Le gouvernement Hadi a également tendu la main aux partisans de Saleh, promettant une amnistie pour eux.
L'effondrement de l'alliance Saleh-Houthi fait craindre un nouveau front dans la guerre au Yémen, qui a fait plus de 8 750 morts depuis l'intervention d'une coalition dirigée par l'Arabie saoudite en 2015. Le conflit a poussé le Yémen au bord d'une famine généralisée, décrite par les Nations Unies comme la pire crise humanitaire au monde.
Selon VNE
