Taïwan procède à des essais de missiles sur le sol américain dans un contexte tendu.
Taïwan procédera à des essais de missiles intercepteurs PAC-3 sur le sol américain afin d'éviter la collecte d'informations par la Chine.
Taïwan prévoit de tester pour la première fois son système de défense antimissile le plus récent aux États-Unis en juillet prochain, dans un contexte de détérioration des relations avec la Chine continentale, ont indiqué des sources militaires.
L'AFP a cité une source de l'agence de défense taïwanaise révélant que l'essai du système de défense américain PAC-3 sera mené sur le site d'essais de missiles de White Sands Missile Range, au Nouveau-Mexique, début juillet 2016.
Selon cette source, le test sera mené aux États-Unis afin d'éviter la collecte d'informations par la Chine, et en raison du manque d'espace à Taïwan.
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| Taïwan va tester le PAC-3 sur le sol américain pour se prémunir contre la Chine. |
Cette initiative de Taïwan devrait provoquer la colère de Pékin, même si l'essai de missile avait été planifié avant l'entrée en fonction de Tsai Ing-wen.
L'Institut américain à Taïwan, qui fait office d'ambassade des États-Unis de facto, n'a pas commenté l'essai. Bien qu'elle n'entretienne plus de relations diplomatiques officielles avec Taipei depuis la reconnaissance de la Chine en 1979, les États-Unis demeurent le principal allié et le premier fournisseur d'armes de Taïwan.
Selon le quotidien taïwanais « Liberty Times », ce système de missiles a été acheté par Taïwan en 2008, bien avant l'arrivée au pouvoir de Tsai Ing-wen, et l'essai a été approuvé par les États-Unis en 2015.
Taïwan a acquis trois anciens systèmes PAC-2 dans les années 1990 et les a également testés aux États-Unis. Ces systèmes ont été déployés dans des zones densément peuplées de Taipei.
Taïwan a par la suite acquis le nouveau système de défense PAC-3, conçu pour intercepter les missiles balistiques en fin de trajectoire, dans le cadre d'un contrat d'armement de 6,5 milliards de dollars conclu entre les États-Unis et Taïwan en 2008. Cet accord avait suscité une vive réaction de la part de Pékin.
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| Le missile PAC-2 de Taïwan |
Le ministère taïwanais de la Défense a déclaré que le système avait été partiellement déployé et qu'il protégerait Taipei, ainsi que la ville centrale de Taichung et le sud de Kaohsiung, contre les attaques de missiles en provenance de Chine.
Le « Liberty Times » a indiqué que l’unité de missiles taïwanaise participant à l’essai en juillet prochain tirera deux missiles pour intercepter un missile américain, simulant ainsi un missile balistique tiré depuis la Chine. Le Japon a également testé le système PAC-3 aux États-Unis.
Selon Taïwan, 1 500 missiles chinois sont actuellement pointés vers l'île. La Chine a tiré des missiles balistiques dans les eaux taïwanaises en 1995 et 1996 afin d'empêcher la tenue des premières élections présidentielles démocratiques de l'île.
Les relations entre la Chine et Taïwan se sont rapidement refroidies après l'arrivée au pouvoir de Tsai Ing-wen, sceptique à l'égard de la Chine, en mai 2016, mettant fin à huit années de rapprochement.
Selon Baodatviet
