Taïwan déploie des missiles vieux de 60 ans pour protéger ses côtes

Les forces armées taïwanaises devraient déployer davantage de systèmes de défense aérienne MIM-23 Hawk pour contrer les chasseurs et bombardiers volant à basse altitude de Chine continentale. Bien que développé à la fin des années 1950, le MIM-23 Hawk est toujours considéré comme la première ligne du bouclier antiaérien taïwanais, selon les données.Asia Times.

Cette décision intervient dans un contexte de tensions accrues dans le détroit de Taïwan. Un rapport récent du ministère taïwanais de la Défense indique que l'armée de l'air chinoise a mené 16 exercices près de Taïwan en 2017. Au cours de ces exercices, des avions de chasse chinois ont survolé Taïwan via le canal de Bashi, entre Taïwan et les Philippines, puis ont survolé le nord, près de l'île japonaise de Miyako.

Lanceurs de missiles MIM-23 HawkLes nouveaux missiles seront déployés sur les îles Orchidée et Verte, stratégiquement situées au sud-est de Taïwan, à proximité des routes aériennes permettant à l'armée de l'air chinoise d'approcher l'île. Selon les analystes, les missiles MIM-23 pourraient combler cette lacune en matière de défense et donner à Taïwan un avantage en cas de confrontation avec la Chine.

Cependant, le MIM-23 Hawk est une arme vieille de près de 60 ans, retirée du service par les États-Unis il y a 15 ans. Malgré de nombreuses améliorations, il reste moins puissant que les systèmes de défense aérienne modernes tels que le MIM-104 Patriot ou le SAMP/T.

Le complexe MIM-23 a une portée maximale de 50 km. Chaque projectile a une vitesse maximale de 2 965 km/h et est équipé d'une ogive à fragmentation de 54 kg. Les médias chinois qualifient ces complexes d'« anciens », facilement pénétrables par le chasseur furtif J-20.

Taïwan avait prévu de retirer les systèmes Hawk en 2013 et de les remplacer par des missiles de défense aérienne Tien Kung III. Cependant, le processus est bloqué depuis cinq ans et ne montre aucun signe de mise en œuvre.