L'ambassadeur russe met en garde Washington contre la poursuite de l'agression en Syrie

L'ambassadeur de Russie aux États-Unis, Anatoli Antonov. Photo : TASS

Lors d'une réunion avec des diplomates américains plus tôt cette semaine, l'ambassadeur de Russie aux États-Unis a mis en garde le gouvernement américain contre une nouvelle agression injustifiée et illégale contre la Syrie, a déclaré l'ambassade de Russie.

Dans un communiqué publié le 29 août, l'ambassade de Russie a affirmé : « Nous avons mis en garde les États-Unis contre un nouvel acte d'agression injustifié et illégal en Syrie. L'escalade des tensions en Syrie n'est dans l'intérêt national d'aucune des parties. Nous exhortons Washington à fournir immédiatement des preuves susceptibles d'étayer cette tentative de propager à nouveau la rumeur de l'utilisation d'armes chimiques par Damas. »

« Nous avons exprimé notre plus vive inquiétude face aux signaux envoyés par les États-Unis selon lesquels de nouvelles attaques contre la Syrie seraient en préparation, sous prétexte que les Syriens pourraient utiliser des armes chimiques. Nous avons exprimé notre vive inquiétude face à ces développements », a déclaré l'ambassadeur Anatoly Antonov, cité dans le communiqué.

« De nombreux groupes terroristes et fausses organisations humanitaires, comme les Casques blancs, peuvent percevoir ce ton de la part des États-Unis comme un signal de préparation à une nouvelle provocation », a ajouté Antonov.

La réunion d'Antonov avec le secrétaire d'État adjoint par intérim pour le Moyen-Orient, David Satterfield, et le représentant spécial des États-Unis pour la Syrie, James Jeffrey, s'est tenue à l'initiative de la Russie le 27 août. L'ambassade de Russie a qualifié les discussions de « constructives » et « professionnelles ».

Le général de division Igor Konashenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, a déclaré aux journalistes le 27 août que les États-Unis augmentaient le nombre de missiles de croisière déployés au Moyen-Orient, prévoyant de cibler les forces gouvernementales syriennes après une attaque chimique orchestrée par des terroristes dans la province d'Idlib. Il a ajouté : « C'est une nouvelle preuve que les États-Unis comptent utiliser l'attaque orchestrée par les militants de Hayat Tahrir al-Sham, avec le soutien des services de renseignement britanniques, dans la province d'Idlib pour accuser les forces gouvernementales syriennes d'avoir utilisé des armes chimiques. »