Négociations sur le Brexit : la Première ministre britannique Theresa May ne peut pas « rompre la corde »

October 20, 2017 22:26

La Première ministre britannique Theresa May a appelé le 19 octobre l'UE à proposer un accord sur le Brexit qu'elle pourrait défendre auprès du peuple britannique.

Cet appel intervient alors que les négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) restent dans l'impasse en raison de désaccords sur l'énorme « facture du divorce ».

Thủ tướng Đức Merkel (trái), Thủ tướng Anh Theresa May và Tổng thống Pháp Macron (phải) tại hội nghị EU ngày 19/10. (Ảnh: AP)
La chancelière allemande Angela Merkel (à gauche), la Première ministre britannique Theresa May et le président français Macron (à droite) lors de la conférence de l'UE le 19 octobre. (Photo : AP)

S'exprimant lors du dîner du 19 octobre dans le cadre du sommet du Conseil européen avec les 27 chefs d'État des pays membres du bloc à Bruxelles (Belgique), la Première ministre May a souligné l'exigence urgente et claire à ce moment que l'UE sorte de l'impasse dans les négociations sur le Brexit et passe aux futures négociations commerciales entre les deux parties.

Ces déclarations interviennent après que les dirigeants de l'UE ont déclaré à la Première ministre britannique qu'elle devait s'engager plus clairement à payer la « facture du divorce » du Brexit si elle voulait progresser dans les négociations.

Malgré l'impasse actuelle des négociations, la Première ministre britannique Theresa May a fermement rejeté la pression croissante exercée par son pays pour qu'elle déclare publiquement sa volonté d'abandonner les négociations si les progrès ne sont pas aussi escomptés. Elle a appelé à un effort conjoint pour mener les négociations avec un nouvel esprit, afin que le Royaume-Uni et l'UE puissent « avancer ensemble ».

« Je peux affirmer que nous cherchons à obtenir le meilleur accord possible pour le Royaume-Uni, mais il serait irresponsable de la part du gouvernement de ne pas se préparer à tous les scénarios possibles. C'est exactement ce que nous faisons », a déclaré le Premier ministre britannique.

Concernant la « facture du divorce » du Brexit, M. Michael Fuchs, chef adjoint de la délégation parlementaire de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) au Parlement allemand, a déclaré que le budget que le Royaume-Uni doit financer pour quitter l'UE s'élève entre 60 et 100 milliards d'euros. Il a ajouté que les 20 milliards d'euros proposés par le Premier ministre britannique sont « nettement insuffisants ».

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, l'un des plus importants alliés de la Grande-Bretagne au sein de l'UE, a également admis avoir lui-même demandé au Premier ministre britannique d'exprimer une vision plus claire sur la question du projet de loi de finances du Brexit.

Dans le même temps, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré qu'il y avait des signes « encourageants » de progrès dans les négociations sur le Brexit, laissant entrevoir la possibilité de bons résultats.

« Nous discuterons du Brexit lors de ce sommet », a déclaré Merkel. « Les négociations ont progressé. Le négociateur en chef, Michel Banier, nous fera parvenir un rapport indiquant que les progrès sont insuffisants pour entamer la deuxième phase, mais c'est encourageant. »

La chancelière allemande a également affirmé : « Tout va se poursuivre et nous entamerons la phase 2 en décembre prochain. Je souhaite poursuivre les négociations dans un esprit constructif et coopératif, en respectant le souhait du peuple britannique de quitter l'UE. Mais je souhaite également maintenir de bonnes relations entre le Royaume-Uni et l'UE. »

Outre les désaccords sur le projet de loi sur le Brexit, le Royaume-Uni et l’UE ont également des divergences fondamentales sur le rôle de la Cour de justice de l’Union européenne dans la garantie des droits des citoyens de l’UE vivant au Royaume-Uni après le Brexit.

Répondant à la presse européenne à Bruxelles, en Belgique, le 19 octobre, le ministre britannique en charge des négociations sur le Brexit, M. David Davis, a déclaré que le Royaume-Uni était ouvert à faire une nouvelle concession sur cette question, selon laquelle, 3 millions de citoyens de l'UE vivant au Royaume-Uni pourraient bénéficier d'un certain délai pour organiser le retour de leurs familles au Royaume-Uni afin de les réunir avec eux après le Brexit.

Pendant ce temps, le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a déclaré que la Grande-Bretagne devait faire davantage de concessions pour faire avancer les négociations sur le Brexit et réaliser les progrès nécessaires afin que la Grande-Bretagne et l'UE puissent passer aux discussions sur les relations futures et l'accord commercial en décembre prochain.

La Première ministre Theresa May doit non seulement faire face à la pression de l'UE, mais aussi à celle de son pays lorsqu'elle doit « piloter » une situation politique interne très difficile, alors que de nombreuses personnalités influentes au Royaume-Uni exigent que le pays se retire des négociations sans aucun accord avec l'UE.

Le 18 octobre, le gouvernement britannique a dû retarder le processus de présentation du projet de loi sur le Brexit à la Chambre des communes pour une discussion plus approfondie, en raison des craintes d'un échec de la part du Parti travailliste de l'opposition et de nombreux députés conservateurs « rebelles », qui ont demandé environ 300 amendements supplémentaires à inclure dans le projet de loi.

On craint de plus en plus que le projet de loi ne soit officiellement promulgué qu’après Noël cette année.

Selon VOV

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