Double attentat aux Philippines, au moins 21 morts
Deux bombes ont explosé aujourd'hui devant une cathédrale catholique romaine dans le sud des Philippines, tuant au moins 21 personnes et en blessant 71.
Les victimes des bombardements sont soignées à l'hôpital. Photo :AP. |
Le chef de la police nationale philippine, Oscar Albayalde, a déclaré que la première bombe avait explosé à l'intérieur ou à proximité de l'église de Jolo, alors que des prières étaient en cours. La seconde bombe avait explosé à l'extérieur de l'église, alors que les autorités intervenaient sur le premier incident.TuteurParmi les morts figuraient aussi bien des soldats que des civils.
Des photos de la scène publiées sur les réseaux sociaux montrent des décombres et des corps gisant dans une rue animée, devant l'église Notre-Dame du Mont-Carmel, déjà bombardée. Des soldats à bord de véhicules blindés bloquaient la route principale menant à l'église, tandis que d'autres véhicules transportaient les corps et les blessés vers les hôpitaux. Certaines personnes ont été évacuées par avion vers la ville voisine de Zamboanga.
« J'ai ordonné à nos troupes d'augmenter leur niveau d'alerte, de sécuriser simultanément tous les lieux de culte et les lieux publics, et de mettre en place des mesures de sécurité pour contrecarrer les plans hostiles », a annoncé le secrétaire philippin à la Défense, Delfin Lorenzana.
L'île de Jolo, dans la province de Sulu, est depuis longtemps en proie à des troubles en raison de la présence des rebelles d'Abu Sayyaf, une force classée comme organisation terroriste par les États-Unis et les Philippines pour avoir bombardé, kidnappé et décapité des otages.
Abu Sayyaf détient au moins cinq otages, dont un citoyen néerlandais, deux Malaisiens, un citoyen indonésien et un citoyen philippin, dans des bases situées au cœur de la jungle, principalement près de la ville de Patikul, non loin de Jolo.
L'attaque contre l'église de Jolo n'a pas été revendiquée, mais Abu Sayyaf est le principal suspect. D'autres groupes militants à Sulu, dont un petit groupe de très jeunes combattants affiliés à l'État islamique (EI) autoproclamé, ont également perpétré plusieurs attaques, notamment des enlèvements et des décapitations.