Le député à l'Assemblée nationale Nguyen Thanh Hien (délégation de Nghe An) : La lutte contre le « virus de la stagnation » doit commencer par le travail sur le personnel

Le 15 juin, les députés de l'Assemblée nationale ont poursuivi leurs discussions en séance plénière sur la situation socio-économique et le budget de l'État.

Lors de la réunion du président, le délégué Nguyen Thanh Hien (Nghe An), ainsi que plusieurs autres délégués, ont exprimé leurs préoccupations quant aux lacunes et aux limites du rapport. Ils ont notamment évoqué la lenteur de la privatisation des entreprises, l'insuffisance des décaissements d'investissements publics, l'accumulation des dossiers en attente, la pollution environnementale, la corruption, le détournement de fonds publics, l'insécurité et la criminalité dans certaines régions, autant de problèmes qui demeurent complexes. Selon le délégué Nguyen Thanh Hien, ces lacunes persistent depuis de nombreuses années, telles une maladie chronique, sans qu'aucune solution fondamentale ne permette de les résoudre efficacement.

« Lors de la session de travail du gouvernement consacrée à la prévention et à la lutte contre la Covid-19, le Premier ministre a déclaré, de manière imagée, que nous devions combattre deux types de virus : le coronavirus et le virus de la stagnation. Je pense que ces problèmes persistent d'année en année, de secteur en secteur et de localité en localité, ce qui démontre notre incapacité à endiguer ce virus de la stagnation. Malgré nos propositions répétées de solutions novatrices et nos slogans prônant des mesures drastiques, la situation reste inchangée, voire s'est aggravée dans certaines régions et certains cas », a déclaré le délégué Nguyen Thanh Hien.

Par conséquent, ce délégué estime que la priorité est d'aborder la question du personnel. Le délégué Hien a suggéré que le Parti et l'État continuent de veiller à cette situation et prennent des mesures correctives pour y remédier, en s'appuyant sur la mise en place d'un système organisationnel rationalisé et scientifique, un renforcement de la discipline et de l'ordre dans la sélection d'une équipe de cadres qualifiés et la promotion du rôle du dirigeant. Ainsi, les électeurs souhaitent que ces lacunes puissent être progressivement et efficacement surmontées.

Attirer les investissements étrangers après la Covid-19

Le délégué Nguyen Thanh Hien (Nghe An) a évoqué la nécessité d'anticiper l'afflux d'investissements étrangers après la pandémie de Covid-19. Il a suggéré la mise en place de politiques et de mesures de soutien opportunes pour attirer ces investissements, en adaptant la structure des investissements et en instaurant un système de politiques d'attraction sélectives. Il a également insisté sur l'importance de plans spécifiques et proactifs.

Le délégué a souligné que, selon le rapport du gouvernement, outre les succès enregistrés dans la prévention et la lutte contre la COVID-19, nos recettes budgétaires ont atteint 32,5 % des prévisions au cours des premiers mois de l'année et la croissance du premier trimestre s'est établie à 3,82 %, un niveau positif par rapport à la situation régionale et mondiale. Surtout, ces résultats démontrent que, tandis que d'autres pays continuent de se concentrer sur la prévention et la lutte contre la pandémie et que leur développement économique est confronté à de nombreuses difficultés, notre pays a l'opportunité d'accélérer sa croissance et de créer les conditions nécessaires pour réduire l'écart avec les autres pays de la région et du monde. La question qui se pose est celle de savoir comment tirer parti de cette opportunité, notamment pour capter l'afflux d'investissements étrangers, l'un des cinq piliers de la relance des économies restructurées après la pandémie de COVID-19.

« Je propose que nous mettions en place des politiques opportunes et véritablement favorables pour attirer les investissements, en ajustant raisonnablement la structure des investissements, en instaurant un système de politiques d'attraction sélective des investissements, en veillant à tout prix à ce que les intérêts nationaux soient véritablement égaux à ceux des entreprises, et surtout en ayant un plan précis, en choisissant où investir, dans quel domaine, dans la planification du développement de chaque industrie, de chaque région et de l'ensemble du pays, et en définissant clairement les responsabilités de ce que le gouvernement central, les collectivités locales et les entreprises doivent faire pour prendre l'initiative », a déclaré le délégué Nguyen Thanh Hien.

Le délégué Hien a également suggéré que le gouvernement pilote l'examen et crée toutes les conditions nécessaires pour que les investisseurs se sentent en sécurité, investissent des capitaux, poursuivent la mise en œuvre et évitent le gaspillage. L'Assemblée nationale ayant ratifié l'Accord de libre-échange et l'Accord de protection des investissements avec l'UE, notre pays a l'opportunité de tirer parti de ses atouts et de relever les défis, notamment ceux qui se poseront au secteur exécutif lors de l'entrée en vigueur de l'Accord de protection des investissements.

Dans le cadre du mécanisme d'accord de protection des investissements, les litiges opposent généralement les investisseurs étrangers, les investissements provenant de pays de l'UE et le gouvernement vietnamien, et vice versa. Par conséquent, un manque de responsabilité ou des erreurs de la part de personnes dans l'exercice de leurs fonctions peuvent engendrer des litiges et des poursuites judiciaires inutiles. Il est donc essentiel de privilégier la formation, le développement et le renforcement du sens des responsabilités des fonctionnaires et agents publics concernés afin de limiter les conflits entre les parties.