Pour un traitement efficace de la toxicomanie et une gestion post-traitement
(Baonghean) - Bien que tous les niveaux, tous les secteurs et la communauté aient activement participé à l'organisation de la réhabilitation des toxicomanes et au renforcement de la prise en charge post-réhabilitation, cette activité n'a pas encore donné de résultats probants. Cela nécessite des efforts accrus de la part de tous les niveaux, tous les secteurs, les autorités locales, ainsi que des toxicomanes eux-mêmes et de leurs familles.
Pas très efficace
En novembre 2014, 21 districts, villes et villages de la province comptaient des toxicomanes ; 376 communes, quartiers et villages sur 480 étaient touchés par la drogue, soit 78,3 %. Parmi eux, 141 communes, quartiers et villages sont identifiés comme des foyers de toxicomanie, soit 38 %. On compte actuellement 66 foyers de toxicomanie et plus de 340 points de vente de drogue dans la province. Ces statistiques témoignent d'une forte pression sur la prise en charge de la toxicomanie et de la post-réinsertion à tous les niveaux, secteurs, communautés et familles. Selon un rapport du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, la province compte actuellement 7 279 toxicomanes enregistrés. Cependant, le nombre réel de toxicomanes pourrait être bien supérieur aux statistiques. Autre sujet de préoccupation : le nombre de toxicomanes consommant des drogues de synthèse et de la méthamphétamine est en augmentation, en particulier chez les jeunes.
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Cours de couture au Centre d'éducation au travail social I. |
Ces dernières années, tous les niveaux, secteurs et communautés sociales de la province ont mobilisé toutes les ressources sociales pour assurer le traitement et la prise en charge post-traitement des toxicomanes. Ainsi, deux principaux modèles de traitement des toxicomanes sont mis en œuvre dans les localités : l'un consiste à orienter les toxicomanes vers des centres de traitement et de prise en charge post-traitement (la province compte huit centres dédiés au traitement et à la prise en charge post-traitement) ; l'autre consiste à proposer un traitement à domicile et en milieu communautaire. Globalement, ces deux modèles ont initialement apporté une certaine efficacité dans le traitement et la prise en charge post-traitement des toxicomanes. Le Centre d'éducation au travail social I, relevant du Département du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, gère et organise actuellement un traitement des toxicomanes pour 140 personnes, dont 119 étudiants en traitement obligatoire et 21 étudiants en traitement volontaire.
Français Les étudiants qui entrent au centre bénéficient d'un accompagnement en matière de sevrage, de désintoxication, d'éducation, de conseil et d'aide à la stabilisation psychologique, à la santé et à la prévention des rechutes. Ils bénéficient également d'une formation professionnelle, de soudure, de tissage de rotin, d'élevage, etc. Selon M. Nguyen Huu Hong, responsable du département de conseil en éducation communautaire du Centre d'éducation au travail social I : « 100 % des étudiants après avoir bénéficié d'un accompagnement en sevrage, en désintoxication et après leur retour dans la communauté, les résultats des tests sont tous exempts de drogues. En particulier, le temps passé au centre aide les toxicomanes à s'isoler de l'environnement extérieur, à s'isoler des drogues et à acquérir davantage de connaissances et de compréhension pour résister aux tentations après leur retour dans la communauté... ».
Quant à la réadaptation à domicile et en milieu communautaire, selon M. Truong Sy Nhuan, chef de la police de la commune de Dien Ky (Dien Chau), le modèle de réadaptation communautaire permet de soulager les toxicomanes le plus rapidement possible. Ce modèle est humain, réduit la discrimination à l'égard des toxicomanes et ne les isole pas de leur communauté et de leur famille. Cependant, son efficacité est limitée en raison de la gestion familiale. Expliquant que le nombre de toxicomanes dans la région continue d'augmenter, M. Truong Sy Nhuan a ajouté que le trafic de drogue est très complexe : les individus malintentionnés cherchent par tous les moyens à attirer les toxicomanes, alors que ces derniers sont souvent au chômage et peu qualifiés.
Cette situation montre que l'efficacité du traitement de la toxicomanie et de la prévention des rechutes est faible, que les ressources dédiées sont insuffisantes et que les solutions thérapeutiques sont inefficaces. Des cas de traitement réussi existent, mais le taux reste faible. Malgré le soutien nécessaire apporté par deux modèles de traitement de la toxicomanie, en centre, au sein de la famille ou de la communauté, et sans volonté ni engagement de la part de chaque personne et de ses proches, il est très difficile de traiter efficacement la toxicomanie. C'est pourquoi le taux de rechute après traitement reste élevé. Nous avons recueilli certaines confidences de certains toxicomanes : malgré leur désir d'arrêter pour alléger leurs souffrances et celles de leurs familles, ils reprennent possession de leur domicile, rencontrent des personnes âgées et le quotidien, et les difficultés de la vie les font retomber sur leurs pieds. Quelqu'un a confié : « Au début, à mon retour d'un centre de désintoxication, où que j'aille et quoi que je fasse, ma famille me suivait de près. Au bout d'un an environ, ils ont constaté que je n'étais plus impliqué dans la drogue, ce qui les a rassurés. Mais comme je n'avais pas de travail et que je devais être indépendant, je suis retombé dans la dépendance. » C'est une réalité inquiétante dans la prise en charge post-réinsertion dans les localités.
Diversifier les formes de traitement de la toxicomanie
Désormais, un toxicomane est défini comme une personne malade et, conformément à la Loi sur le traitement des infractions administratives, entrée en vigueur le 30 juillet 2014, la décision d'envoyer un toxicomane dans un centre de désintoxication obligatoire appartient au Tribunal populaire de district (remplaçant ainsi l'autorité du Président du Comité populaire de district). Afin de préciser les dispositions de la Loi sur le traitement des infractions administratives relatives aux toxicomanes, le gouvernement a publié le décret 221/2013/ND-CP, daté du 30 décembre 2013, stipulant le régime d'application des mesures administratives pour envoyer un toxicomane dans un centre de désintoxication obligatoire. Obtenir une décision de justice ordonnant l'envoi d'un toxicomane dans un centre nécessite de nombreuses démarches et procédures, ce qui inquiète les toxicomanes et leurs familles.
Français Selon le rapport du Département du Travail, des Invalides de Guerre et des Affaires Sociales, au 15 novembre 2014, les centres de désintoxication avaient accueilli et pris en charge 1 252 étudiants, dont 937 étudiants ont été transférés en 2013, et seulement 315 étudiants ont été nouvellement admis en 2014. Sur les 315 étudiants nouvellement admis, 147 ont été contraints de suivre une réadaptation, dont 69 ont vu leurs dossiers établis conformément au décret 221 du gouvernement ; 78 sujets ont été signés par les comités populaires au niveau du district pour être envoyés dans des centres de réadaptation avant le 1er janvier 2014. En raison de difficultés de procédure, le nombre de personnes envoyées dans des centres de réadaptation obligatoire dans la province depuis le début de l'année a atteint 5 % par rapport à la même période l'année dernière. De nombreuses localités sont encore confuses et 11 districts et villes n'ont pas envoyé de personnes dans des centres de réadaptation obligatoire conformément au décret 221 du gouvernement.
Face aux difficultés et problèmes qui se posent, selon M. Vi Ngoc Quynh, directeur adjoint du Département du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, le Comité populaire provincial a demandé aux secteurs concernés de coordonner la mise en œuvre du décret 221 du gouvernement afin de renforcer la gestion, d'orienter les toxicomanes vers des centres de réadaptation et de favoriser leur réinsertion à domicile et dans la communauté, contribuant ainsi à garantir la sécurité et l'ordre public dans la province. Parallèlement, pour que les services de réadaptation et de post-réadaptation soient de qualité, il est nécessaire de commencer par réduire l'offre en promouvant la prévention et la lutte contre le trafic et la possession de drogue ; d'éliminer activement les foyers de trafic et les zones sensibles, créant ainsi un environnement social plus sain.
Parallèlement, il faut renforcer le dépistage, recenser les toxicomanes, promouvoir la prévention de la toxicomanie, sensibiliser les toxicomanes et responsabiliser les familles et les communautés dans la réadaptation. Poursuivre la diversification des formes de réadaptation à domicile et en milieu communautaire, volontaire et obligatoire ; développer le modèle de traitement à la méthadone. Identifier les communes, les quartiers et les zones résidentielles comme des zones clés pour une mise en œuvre efficace de la prévention de la toxicomanie, de la réadaptation et de la prise en charge post-réadaptation. Ainsi, créer et gérer des zones saines et exemptes de fléaux sociaux, organiser la réadaptation et la prise en charge post-réadaptation à domicile et en milieu communautaire, et associer les services de conseil, le soutien à la formation professionnelle et la création d'emplois en s'appuyant sur les ressources locales disponibles.
Il est reconnu que le traitement de la toxicomanie et la résolution des problèmes sociaux post-traitement constituent une tâche extrêmement difficile et complexe. Cependant, des solutions harmonisées ont été trouvées à tous les niveaux, ce qui exige davantage d'efforts, de persévérance et la participation active des autorités à tous les niveaux, ainsi qu'une coordination étroite entre les secteurs, les organisations et les localités. Et, surtout, la mobilisation des toxicomanes eux-mêmes, de leurs familles, de leurs clans et des communautés locales.
Minh Chi-Lé Thanh