Proposition de publication de la feuille de route pour la gestion de la pollution après l'incident de la mort des poissons

Les représentants de l'Association vietnamienne des pêches ont proposé de publier prochainement une feuille de route pour surmonter les incidents de pollution marine dans quatre provinces centrales et rendre les zones de pêche aux pêcheurs.

Selon les experts, outre l’indemnisation des pêcheurs, la feuille de route visant à surmonter les incidents environnementaux et à ramener les zones de pêche à une exploitation à long terme est importante.

Il faut restituer les zones de pêche aux pêcheurs

M. Nguyen Tu Cuong, chef du département du développement durable de la pêche (Association vietnamienne des pêcheurs), a reconnu que l'annonce claire du gouvernement concernant la cause et le coupable de la mort des poissons était une bonne chose. L'Association des pêcheurs a suggéré que le montant de 500 millions de dollars US que Formosa s'est engagé à indemniser devait être calculé pour compenser toutes les avancées du gouvernement, telles que le riz, les aides financières, les poissons morts et les pertes de pêche des pêcheurs.

« Les autorités doivent mener une étude générale des ressources vivantes dans les zones maritimes de Ha Tinh à Thua Thien-Hue qui ont été détruites par les toxines déversées par Formose et leur demander de restaurer cette zone de ressources environnementales », a suggéré M. Cuong.

Selon M. Cuong, l'Association a récemment reçu de nombreux commentaires de pêcheurs concernant le manque de produits de la mer dans les zones de pêche côtières. « L'indemnisation de Formose est nécessaire, mais il est essentiel de faire connaître la feuille de route pour surmonter la pollution marine dans les quatre provinces centrales, afin que les populations puissent continuer à pêcher et à gagner leur vie », a déclaré un représentant de l'Association des pêcheurs.

Les pêcheurs ont subi de lourdes pertes après la mort massive de poissons.

M. Cuong a rappelé qu'au Japon, il a fallu 20 ans pour se remettre de la pollution marine. Par conséquent, même si cela prend du temps, nous devons agir pour restituer l'environnement et les ressources marines aux pêcheurs. La semaine prochaine, l'Association des pêcheurs adressera une pétition spécifique au gouvernement et aux ministères concernés sur cette question.

Partageant le même point de vue, la professeure associée Dang Thi Cam Ha (ancienne directrice du département de biotechnologie environnementale de l'Institut de biotechnologie) a reconnu que la manière de gérer en profondeur la pollution dans cette zone maritime, le temps qu'il faudra et le coût de la restauration d'un environnement propre sont des questions qui intéressent les scientifiques et les citoyens de tout le pays.

« Nous devons attendre les résultats des analyses et observer simultanément le déroulement du processus d'auto-récupération biologique et d'auto-décomposition naturelle. À ce moment-là, des données spécifiques seront disponibles pour les ministères, les agences fonctionnelles et les scientifiques afin de déterminer les options et technologies de traitement les plus appropriées », a expliqué Mme Ha.

Élaborer un plan de traitement des sédiments

Le professeur associé Trinh Van Tuyen (directeur de l'Institut de technologie environnementale) a analysé l'environnement marin, notamment l'eau de mer, les sédiments marins et les coraux. Concernant l'eau de mer, les scientifiques et les organismes compétents ont prélevé des échantillons avec le plus grand soin. La concentration en polluants y est très faible, seule la teneur en fer est relativement élevée par rapport à la norme (mesurée à la station de Son Duong, Vung Ang, Ha Tinh).

Concernant les sédiments marins, le ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement continue de mesurer 13 sections transversales à différents moments afin d'observer comment les toxines sont désorbées et modifiées, et si leur concentration diminue progressivement ou reste stable pendant le processus de désorption. Ces résultats serviront de base à la proposition d'un plan de traitement de la pollution marine dans les quatre provinces centrales.

Les bateaux de pêcheurs sont à terre après un incident de mortalité massive de poissons dû à la pollution marine.

Selon le Dr Vu Duc Loi (directeur adjoint de l'Institut de chimie), le 12 juillet, les résultats de l'analyse de la teneur restante en phénol et en cyanure dans l'eau de mer, ainsi que d'autres paramètres spécifiques, seront disponibles.

« Si la teneur restante en phénol et en cyanure dans l’eau de mer est encore élevée, ainsi que les métaux lourds, il est nécessaire de drainer les sédiments car les métaux lourds ne se décomposent pas d’eux-mêmes », s’inquiète le Dr Loi.

Dans ce contexte, la solution pour nettoyer la mer polluée des quatre provinces centrales consiste à aspirer des milliers de tonnes de sédiments. Une tonne de sédiments à aspirer coûte au moins 11 à 36 dollars américains, et il faudra aspirer sur plus de 200 km de long, à au moins 50 cm de profondeur, pour garantir une mer propre. Le coût d'aspiration de 1 000 tonnes s'élèvera également à plusieurs milliards de dongs, a indiqué M. Loi.

Selon Zing.vn