Proposition d'élaboration d'un nouveau décret relatif aux sanctions administratives pour les violations dans les domaines de la défense nationale et de la cryptographie
Le ministère de la Défense nationale propose d'élaborer un décret visant à remplacer le décret n° 120/2013/ND-CP du 9 octobre 2013, modifié et complété par le décret n° 37/2022/ND-CP du 6 juin 2022 du gouvernement, régissant les sanctions pour les violations administratives dans les domaines de la défense nationale et de la cryptographie.

Le ministère de la Défense nationale a déclaré qu'après 11 ans d'application du décret n° 120/2013/ND-CP, ce dernier a obtenu de nombreux résultats positifs, notamment depuis la publication par le gouvernement du décret n° 37/2022/ND-CP du 6 juin 2022 modifiant et complétant plusieurs articles des décrets relatifs aux sanctions administratives dans les domaines de la défense nationale et de la cryptographie ; de la gestion et de la protection des frontières nationales ; de la gestion des zones maritimes, des îles et du plateau continental de la République socialiste du Vietnam ; de la détection et du traitement des violations liées à l'accomplissement du service militaire, à la participation à la réserve et aux milices et forces d'autodéfense des citoyens. Ces mesures ont contribué à prévenir et à limiter les violations liées au service militaire dans le cadre de la mise en œuvre de la loi sur le service militaire et de la loi sur la réserve, améliorant ainsi la qualité du recrutement militaire, l'état de préparation au combat et la capacité de mobilisation de l'armée en toutes circonstances.
Toutefois, outre les résultats obtenus, il subsiste certaines difficultés et lacunes qui nécessitent d'être étudiées, revues et complétées, notamment les suivantes :
+ La disposition relative aux sanctions administratives pour les actes d'opposition à la participation à la milice et à l'entraînement à l'autodéfense, figurant à l'article 22, paragraphe 3, fait double emploi avec la disposition relative au délit de résistance aux personnes dans l'exercice de leurs fonctions, figurant à l'article 330, paragraphe 1, du Code pénal de 2015 ; la disposition relative aux amendes pour les actes de violation des règlements relatifs aux examens médicaux et aux examens d'aptitude au service militaire demeure faible et insuffisamment dissuasive ; par conséquent, une modification est nécessaire afin d'assurer la cohérence du système juridique et de la pratique.
+ Les dispositions relatives à l'autorité compétente pour appliquer les mesures correctives sont imprécises et incohérentes avec le contenu de ces mesures dans le décret, ce qui engendre des difficultés de mise en œuvre ; la mesure de « service militaire obligatoire » est imprécise, ce qui limite sa faisabilité.
Il n'existe aucune réglementation relative aux sanctions administratives pour les actes frauduleux de falsification des résultats d'examens médicaux et de classification des sous-officiers et des soldats de réserve visant à éviter la convocation pour l'entraînement et les exercices ; il n'y a donc aucun fondement juridique pour imposer des sanctions en cas d'infraction.
+ Il n'existe aucune réglementation relative aux sanctions administratives en cas de violation des réglementations sur les signatures numériques, les certificats de signature numérique et les services de certification de signature numérique pour le service public ; il n'y a donc aucun fondement juridique pour imposer des sanctions en cas de violation.
Il n'existe aucune réglementation relative aux sanctions administratives en cas de non-respect de l'obligation de service militaire. Or, selon l'article 4, paragraphe 3, de la loi de 2015 sur le service militaire : « 3. Les citoyens servant dans les garde-côtes et remplissant leur obligation de service militaire sont considérés comme effectuant un service militaire actif ». Les articles 34 à 40 de cette même loi précisent l'autorité compétente pour décider de la convocation des citoyens à l'armée et à l'obligation de service militaire ; les missions des conseils du service militaire à tous les niveaux en matière de gestion et d'enregistrement du service militaire ; l'autorité compétente pour convoquer les citoyens effectuant leur service militaire et soumis à l'obligation de service militaire ; et les responsabilités des organisations et des individus en matière de sélection et de convocation des citoyens à l'armée et à l'obligation de service militaire. D'autre part, l'article 4, paragraphe 1, du décret n° 70/2019/ND-CP du 23 août 2019 du Gouvernement régissant l'exécution des obligations d'intégrer la Sécurité publique populaire stipule les sujets de sélection comme suit : « 1. Les citoyens de sexe masculin en âge de service militaire qui se sont inscrits au service militaire conformément aux dispositions de la loi sur le service militaire de 2015. Les citoyennes de sexe féminin en âge de service militaire qui se sont inscrites au service militaire conformément aux dispositions de la loi sur le service militaire de 2015, qui possèdent des qualifications professionnelles adaptées aux exigences de la Sécurité publique populaire et pour lesquelles la Sécurité publique populaire a un besoin, seront prises en considération et sélectionnées pour exécuter les obligations d'intégrer la Sécurité publique populaire ». Le point a, paragraphe 2, article 7 du décret n° 70/2019/ND-CP stipule la procédure de sélection comme suit : « a) Le chef de la police de district convoque les citoyens à un examen médical conformément aux dispositions du paragraphe 2, article 40, de la loi de 2015 relative au service militaire… ». Or, en pratique, aucun texte de loi ne prévoit de sanctions pour les citoyens qui ne respectent pas les règles relatives au service de sécurité publique, ce qui crée un vide juridique en la matière. Il est donc nécessaire d’étudier et de compléter ce texte afin de le rendre conforme aux dispositions de la loi de 2015 relative au service militaire et au décret n° 70/2019/ND-CP du 23 août 2019 du gouvernement, qui encadre l’accomplissement de l’obligation de participer au service de sécurité publique.
Afin de compléter le système de textes juridiques relatifs aux sanctions administratives dans les domaines de la défense nationale et de la cryptographie, de créer une base juridique pour une application effective de ces sanctions et d'assurer la cohérence et la synchronisation du système juridique, le ministère de la Défense nationale a proposé d'élaborer un décret remplaçant le décret n° 120/2013/ND-CP du 9 octobre 2013 du gouvernement régissant les sanctions pour infractions administratives dans les domaines de la défense nationale et de la cryptographie, ce qui est absolument nécessaire.
Le décret proposé stipule les infractions administratives, les formes de sanctions, les niveaux de sanctions et les mesures correctives pour chaque infraction administrative ; le pouvoir d'établir des procès-verbaux et le pouvoir de sanctionner les infractions administratives dans les domaines de la défense nationale et de la cryptographie.
Les violations administratives dans le domaine de la défense nationale comprennent :
a) Violation des règlements relatifs au service militaire ; obligation de rejoindre la Sécurité publique du peuple ;
b) Violation des règlements relatifs aux forces de mobilisation de réserve ;
c) Violation des règlements relatifs aux milices et aux forces d’autodéfense ;
d) Violation des règlements de la défense civile;
d) Violation des réglementations relatives à la défense aérienne populaire ;
e) Violation des réglementations relatives à la prévention et à la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive ;
g) Violation des réglementations relatives à l’industrie de la défense et à la mobilisation industrielle ;
h) Violation des réglementations relatives à la gestion et à la protection des ouvrages de défense nationale et des zones militaires ;
i) Violation des réglementations relatives à l’utilisation des certificats d’immatriculation, des plaques d’immatriculation militaires, des permis de conduire militaires et à l’utilisation, l’achat, la vente et la production de plaques d’immatriculation militaires et de plaques d’immatriculation de véhicules militaires opérant dans les secteurs fluviaux et maritimes.
k) Violation des règlements relatifs à l’utilisation, à l’achat, à la vente et à la production d’uniformes militaires, d’uniformes de milice et de forces d’autodéfense, de panneaux de travail et de drapeaux.
Les violations administratives dans le domaine de la cryptographie comprennent :
a) Violation des réglementations relatives à la sécurité et à la sûreté des produits cryptographiques destinés à protéger les informations secrètes d'État ;
b) Violation des réglementations relatives à la période d’interdiction de participer à des activités cryptographiques et à l’engagement de protéger les secrets d’État ;
c) Violation des réglementations relatives à la production et à la fourniture de produits cryptographiques destinés à protéger les informations relevant du domaine des secrets d’État ;
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