Point chaud en Syrie : la Turquie et la Russie pourraient mener des patrouilles conjointes à Idlib

Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar. Photo : EPA

Répondant aux informations des médias selon lesquelles Ankara et Moscou pourraient lancer des patrouilles conjointes à Idlib, Akar a déclaré : « Tout cela est réalisable. L’essentiel est que le mémorandum de Sotchi soit respecté. Les armées des deux camps à Idlib entretiennent un dialogue constructif. Les contacts avec la Russie sur la question d’Idlib se poursuivront. »

« Les négociations sur l'utilisation de l'espace aérien d'Idlib se poursuivent. Les difficultés peuvent être surmontées si la Russie n'intervient pas. Notre objectif est d'établir un mécanisme de cessez-le-feu », a déclaré le ministre turc de la Défense. Il a ajouté que la Russie « n'a pas pleinement satisfait aux demandes de la Turquie concernant l'utilisation de l'espace aérien syrien ».

« Nous n'avons aucune intention d'engager une confrontation avec la Russie. Nos négociations sur Idlib ne sont pas au point mort ; elles se poursuivront. Nos postes d'observation resteront également opérationnels », a souligné Akar.

Selon l'agence de presse russe TASS, la situation à Idlib s'est aggravée début février après que les forces russes et turques ont tenté d'instaurer un cessez-le-feu. En réponse, les terroristes ont intensifié leurs attaques. Le 11 février, l'opposition syrienne, soutenue par la Turquie, a lancé une attaque contre les forces syriennes à Neirab et Saraqib, dans la province d'Idlib. L'armée syrienne a riposté à cette série d'attaques.

Le 19 février, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu'Ankara était prêt à recourir à toute la force militaire en cas d'opération à Idlib. Il a ajouté qu'une intervention militaire dans ce point chaud n'était « qu'une question de temps ».