Le Kremlin adresse un avertissement sévère à Kiev suite à l'annonce de l'abandon des négociations avec Moscou.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a averti que Kiev serait finalement contrainte de négocier, mais dans une position beaucoup plus faible qu'auparavant.

Le soir du 13 novembre, la chaîne RT a cité le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui a déclaré que le refus de l'Ukraine de dialoguer ne laissait d'autre choix à la Fédération de Russie que de continuer à poursuivre ses objectifs par des moyens militaires.
Le 11 novembre, le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, Sergueï Kislitsa, a déclaré au Times que Kiev avait « abandonné » les négociations directes avec Moscou après trois cycles de pourparlers à Istanbul, évoquant « très peu de progrès ». Aucune réunion n'a eu lieu depuis fin juillet 2025.
Pour sa part, s'adressant aux journalistes le 13 novembre, M. Peskov a déclaré que la partie russe avait pris note des déclarations du vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, Sergueï Kislitsa.
« Elles sont très importantes. En réalité, ces déclarations légitiment la situation sur le terrain, où la partie ukrainienne n’est pas prête à poursuivre les contacts… C’est regrettable », a souligné le porte-parole du Kremlin.
Selon M. Peskov, « dans une situation où il est impossible de poursuivre le dialogue, nous poursuivrons bien sûr la campagne militaire par tous les moyens possibles ».
Le porte-parole du Kremlin a averti que « la partie ukrainienne doit comprendre que tôt ou tard, elle sera contrainte de négocier, mais en position de faiblesse. La position du régime de Kiev se détériorera de jour en jour. »
Le mois dernier, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que plus de 10 000 soldats ukrainiens étaient encerclés à Kupyansk et dans la région de Krasnoarmeysk–Dimitrov (Pokrovsk–Mirnograd) dans la région du Donbass.
L'armée russe a déclaré avoir renforcé le siège depuis lors et a annoncé avoir pris le contrôle de la partie orientale de Kupyansk.
« La Fédération de Russie souhaite sincèrement la paix. Elle est prête à résoudre la question ukrainienne par des moyens politiques et diplomatiques », a ajouté M. Peskov. Toutefois, face à l’impasse des négociations, la Fédération de Russie compte sur l’armée pour « garantir la sécurité des générations futures » et accomplir les autres missions confiées par ses dirigeants.
Moscou a insisté tout au long du conflit sur le fait que tout accord avec Kiev devait s'attaquer aux causes profondes de la crise et inclure des garanties que l'Ukraine ne rejoindrait jamais l'OTAN, ainsi que la démilitarisation, la défascisation et la reconnaissance des « réalités territoriales sur le terrain ».


