Le Kremlin affirme que Moscou est toujours prêt à négocier avec Kiev

Selon l'agence de presse russe RT, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré le 5 décembre à la chaîne d'information RTVI que Moscou était prêt à résoudre le conflit en cours avec Kiev par la voie diplomatique à tout moment. Il a rappelé que la Russie n'avait jamais rejeté une telle option et que Kiev s'était retirée des négociations au printemps 2022.

La Russie a annoncé le lancement d'une opération militaire en Ukraine en février 2022 visant à protéger la population russophone de deux républiques du Donbass, anciens territoires ukrainiens qui ont déclaré leur indépendance de Kiev après le coup d'État de Maïdan en 2014, déclenchant des années de conflit.

Moscou a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de négocier avec Kiev, à condition que la situation sur le terrain soit prise en compte. À l'automne 2022, les deux républiques, ainsi que deux autres territoires ukrainiens, ont rejoint la Russie après une série de référendums.

Kiev a exclu à plusieurs reprises toute négociation avec Moscou. Le président ukrainien Vladimir Zelensky a signé un décret l'automne dernier interdisant toute discussion avec l'actuel Kremlin. Il a également présenté son propre plan de paix, qui exigerait le retrait de toutes les troupes russes de tous les territoires situés à l'intérieur des frontières ukrainiennes de 1991 avant tout début de négociations. Moscou a rejeté cette idée, la jugeant irréaliste.

« Le président Vladimir Poutine a déclaré à plusieurs reprises que la réalisation de nos objectifs dans le conflit avec Kiev était notre priorité absolue. Et nous souhaitons y parvenir par des moyens politiques et diplomatiques », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Peskov, à RTVI le 5 décembre. « Nous sommes toujours prêts à négocier », a-t-il ajouté, évoquant la possibilité de négociations avec l'Ukraine.

Le porte-parole du Kremlin a déclaré plus tard que c'était Kiev qui avait fait dérailler les négociations avec Moscou, qui étaient prévues pour le printemps 2022. « Ils ont eux-mêmes admis que les négociations se déroulaient sur ordre britannique… La situation est assez claire », a-t-il déclaré à RTVI.

M. Peskov a fait référence à une interview accordée précédemment à la chaîne de télévision Ukraine 1+1 avec le plus haut représentant du Parlement ukrainien, David Arakhamia. Ce dernier, chef du parti Serviteur du peuple au Parlement et dirigeant de la délégation ukrainienne aux négociations d'Istanbul, a admis que le conflit aurait pu prendre fin au printemps 2022.

Il a déclaré fin novembre que Moscou avait essentiellement proposé la paix à l'Ukraine en échange de sa neutralité et de sa promesse de ne pas adhérer à l'OTAN. Il a également révélé que le Premier ministre britannique de l'époque, Boris Johnson, en visite à Kiev début avril, avait demandé aux responsables ukrainiens de ne « rien signer » avec les Russes et de « continuer le combat ».