Le Kremlin insiste sur le fait que la Russie n’a pas l’intention d’envahir un quelconque pays.
Face à une série d'accusations selon lesquelles la Russie préparerait une attaque contre l'Ukraine, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a récemment affirmé que la Russie n'avait pas l'intention d'envahir aucun pays.
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| Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin. Photo : AFP/TTXVN |
« Nous demandons à l'Occident de s'expliquer. Qui la Russie attaquera-t-elle et quand ? Nous répétons que la Russie n'a jamais attaqué personne dans son histoire. Et la Russie, qui a mené de nombreuses guerres, est le dernier pays d'Europe à vouloir prononcer le mot "guerre" », a déclaré Peskov lors d'une interview à la télévision russe le 20 février, selon Sputnik.
La déclaration de M. Peskov a été faite dans un contexte où, ces dernières semaines, les responsables et les médias occidentaux ont accusé à plusieurs reprises la Russie de se préparer à lancer une attaque à grande échelle contre l'Ukraine.
Le 18 février, le président américain Joe Biden s'est déclaré convaincu que le président Poutine avait « pris la décision d'attaquer l'Ukraine dans les prochains jours ». Mais lorsqu'on lui a demandé d'expliquer en détail pourquoi, M. Biden s'est contenté de dire que les États-Unis disposaient de « sources de renseignements crédibles » et a brusquement mis fin à la conférence de presse.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a également averti le 20 février que la Russie se préparait à entraîner l'Europe dans la pire guerre depuis la Seconde Guerre mondiale. Lors d'une interview à la Conférence de Munich sur la sécurité, qui se tenait en Allemagne, le Premier ministre Johnson a affirmé : « En fait, tout indique que les plans d'attaque contre l'Ukraine ont commencé. » Cette déclaration a été faite par le dirigeant britannique après la mort de deux soldats ukrainiens lors d'attaques près des zones contrôlées par les forces indépendantistes dans l'est de l'Ukraine.
Dans ce contexte, l'est de l'Ukraine a connu une inquiétante escalade des tensions ces derniers jours. Des responsables des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk ont déclaré que l'armée ukrainienne avait procédé à des tirs d'artillerie, des tirs de mortier lourd, des attaques de snipers, des sabotages et des bombardements dans la région. Les milices du Donbass, craignant une invasion à grande échelle de Kiev, ont commencé à évacuer leurs civils vers la Russie et à renforcer leurs défenses. Elles ont également riposté aux tirs de mortier et d'artillerie.
Alors que les dirigeants et les médias occidentaux sont restés largement silencieux sur l'escalade dans le Donbass, Kiev a accusé Moscou d'avoir provoqué le conflit, selon Sputnik. Le 18 février, le président russe Vladimir Poutine a appelé les dirigeants ukrainiens à s'asseoir avec les forces indépendantistes du Donbass dès que possible pour mener des pourparlers de paix.
