Kremlin : le sommet suisse sur l'Ukraine est « complètement inutile »
M. Dmitri Peskov, porte-parole du président russe, a déclaré à l'agence de presse RT que la tenue de négociations de paix sans la présence de la Russie était absurde et déraisonnable.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré le 28 mai que la prochaine conférence de paix organisée par la Suisse pour chercher une solution à la situation liée au conflit ukrainien était « absolument inutile ».
Selon RT, le sommet devrait se tenir les 15 et 16 juin au Burgenstock Resort, près de Lucerne. Il devrait s'articuler autour de la feuille de route proposée par le dirigeant ukrainien Vladimir Zelensky pour mettre fin au conflit avec la Russie.
Plus de 160 pays ont été invités à participer, dont des membres du G7, du G20, des BRICS et de l'UE. Cependant, la Russie n'a pas été invitée à se joindre aux négociations.
« À notre avis, cette conférence n'a absolument aucune perspective… car il serait absurde de se réunir et de discuter sérieusement du conflit ukrainien sans notre participation », a déclaré Peskov aux journalistes. Le porte-parole du Kremlin a ajouté qu'à ce stade, l'Occident avait décidé de se lancer dans de telles « absurdités ».
Moscou a précédemment qualifié la conférence proposée d'« inutile » et déclaré qu'elle n'y participerait pas, même si elle y était invitée. L'Ukraine a affirmé que la Russie ne serait invitée que si elle acceptait une série de conditions préalables, mais le Kremlin a jugé cette affirmation irréaliste.
La feuille de route de M. Zelensky pour résoudre la crise est promue par le dirigeant depuis 2022, appelant au retrait de toutes les forces russes de tous les territoires que l'Ukraine considère comme les siens, au paiement de réparations par Moscou et à l'ouverture d'un tribunal pour crimes de guerre.
Le Kremlin a rejeté la proposition comme étant « irréaliste » et un signe de la réticence de Kiev à chercher une solution diplomatique au conflit.
Moscou a maintenu sa volonté de discuter, mais a déclaré qu'il n'accepterait pas un accord qui ignorerait ses intérêts nationaux.
En avril, le président russe Vladimir Poutine a également déclaré que Moscou était prêt à une solution diplomatique, mais que tenir des pourparlers sans celle-ci était « inutile ».
Selon les médias, les dirigeants de plusieurs pays des BRICS, notamment du Brésil et de l'Afrique du Sud, ne participeront pas à la prochaine réunion. Selon Iouri Ouchakov, conseiller du président russe pour les affaires internationales, la Chine est un autre membre important des BRICS qui devrait manquer la réunion en Suisse.
La Chine a également souligné précédemment que les discussions sur une solution pacifique au conflit ukrainien devaient inévitablement inclure la Russie.
Le président américain Joe Biden aurait également l'intention de ne pas assister à la conférence suisse et d'assister plutôt à un événement de collecte de fonds à Hollywood.
Peskov a également rejeté les informations faisant état d'une éventuelle conférence de paix en Arabie saoudite, la qualifiant d'« hypothétique ». Plus tôt le 27 mai, Bloomberg citait des responsables de l'UE affirmant que le bloc tentait d'organiser une conférence en Arabie saoudite à l'automne prochain, avec la participation de la Russie.
