L’évaluation foncière doit être anti-corruption et anti-spéculation.
(Baonghean) - Parmi les 190 articles du projet de loi foncière révisée récemment examiné lors de la réunion du Comité permanent de l'Assemblée nationale, jusqu'à dix points suscitent des avis divergents, notamment sur la détermination du principe d'évaluation foncière. Au lieu de stipuler que l'État détermine les prix des terrains selon le principe de la « proche des prix du marché », le Comité de rédaction a proposé de modifier la proposition : l'État détermine les prix des terrains selon le principe de la « conformité au marché ». La majorité des délégués ont approuvé cette proposition, mais ont demandé des précisions sur ce que recouvre la notion de « conformité au marché ».
La réalité à Nghe An montre depuis des années que l'évaluation foncière pose de nombreux problèmes complexes. Le Comité populaire provincial approuve le cadre de tarification foncière une fois par an, mais le processus d'évaluation prend près de six mois. Lorsque la décision d'approbation est prise, le prix du terrain est déjà dépassé par rapport au prix du marché, et la durée d'application n'est que de six mois. En attendant l'approbation du nouveau prix l'année suivante, le processus se répétera sans que rien ne change. Si l'État continue de se fier aux fluctuations du marché pour déterminer les prix des terrains, le prix d'indemnisation présentera toujours un écart important par rapport au prix du marché, ce qui le rend rarement accepté par la population. C'est la principale raison pour laquelle de nombreux projets restent bloqués au stade de l'indemnisation et de la libération des sites.
La fluctuation des prix fonciers sur le marché est profondément ancrée dans la spéculation. Qu'il s'agisse de terres agricoles, parfois abandonnées, l'ouverture d'une route ou la mise en œuvre d'un projet entraîne une hausse vertigineuse des prix, due aux investissements massifs des spéculateurs. Face à cette hausse, il est très difficile pour l'État de fixer le prix des terres nécessaire à l'indemnisation des populations. Depuis la politique d'indemnisation des entreprises selon le prix convenu avec les populations, le niveau d'indemnisation fixé par l'État est devenu plus difficile à accepter pour les populations, car il est toujours inférieur à celui des entreprises.
Le projet de loi foncière révisée stipule : L’État fixe les prix des terrains tous les cinq ans selon le principe « conformément au marché ». La mise en œuvre de cette disposition nécessite la création d’un plafond stable pour les prix fonciers sur le marché pendant au moins cinq ans. Pour garantir la stabilité du marché foncier, il est essentiel de prévenir la corruption et la spéculation foncière. Tant que la corruption et la spéculation foncière perdurent, les prix des terrains fluctueront et la flambée des prix est inévitable. Lorsque les spéculateurs fonciers continuent de manipuler le marché, l’État ne peut pas déterminer les prix des terrains, mais seulement les suivre pour y faire face. Pour gérer et utiliser efficacement les terres, modifier la loi ne suffit pas ; il est plus important encore de lutter contre la corruption et la spéculation foncière.
TRAN HONG CO