Marche douce

Thuy Vinh March 4, 2019 14:58

(Baonghean.vn) - Février est toujours un mois avec moins de jours, comme pour annoncer l'arrivée de mars. Et quelque part dans la rue, le fleuriste a déjà attaché quelques bouquets de pamplemousses pour les vendre à ceux qui aiment se remémorer le bon vieux temps.

Février est toujours un mois avec moins de jours, comme pour anticiper l'arrivée de mars. Et quelque part dans la rue, le fleuriste a déjà attaché quelques bouquets de pamplemousses pour les vendre à ceux qui aiment se remémorer le bon vieux temps. Un passant a respiré ce parfum puissant et a chanté doucement : « Le parfum du pamplemousse trouble le cœur… »

La fleur née à la campagne, parfumée dans les cheveux des villageoises, éveille aujourd'hui le cœur des gens dans la rue. Car quel citadin n'a pas eu en lui un être campagnard ? Car quel mois de mars ne donne pas envie au cœur de s'ouvrir à la passion ?

Les fêtes du Têt sont passées, les fleurs d'abricotiers et de pêchers ont enfin fleuri à la hâte. Les échos des fêtes persistent, mais toute cette atmosphère animée et pétillante s'est peu à peu estompée pour laisser place à la douceur du mois de mars. Telle une jeune fille timide, le mois de mars suscite la nostalgie et le regret, même en le regardant. Une douce nostalgie, vague mais profonde, imprègne le cœur. Une affection chaleureuse se répand à chaque respiration.

On dit que la météo cette année est vraiment étrange. Il y a des journées printanières aussi ensoleillées qu'en été, puis des journées plus froides qu'en hiver. Soudain, il fait chaud et humide, suivi d'une mousson glaciale. Mais on reconnaît encore la douceur du mois de mars, même si c'est un mois de mars inhabituel. Chaque brise printanière apporte chaleur et senteurs variées : l'odeur de la terre, celle des jeunes bourgeons, celle des plantes qui poussent. Le printemps est vibrant et mûr dans chaque vent, chaque branche fleurie de mars.

On vend des fleurs de pamplemousse dans la rue, mais pour ceux qui sont nés à la campagne, une fleur leur manque soudain. La fleur la plus ordinaire, la plus humble, mais qui a marqué l'enfance. La fleur xoan. D'un violet simple, mais empreint de nostalgie. Une simple touche de violet à l'extrémité du bouton, mais si vous observez l'arbre dans son ensemble, vous ne reconnaîtrez ni la forme ni la forme des boutons, mais seulement une couleur violette déchirante. Un jour, vous oublierez peut-être beaucoup de choses, mais la couleur xoan persistera toujours, où que vous alliez.

Et le parfum de la fleur de xoan, moins intense que celui du pamplemousse, n'en demeure pas moins envoûtant. La fleur est étrange, douce par sa couleur et son parfum, mais difficile à oublier. Son parfum est puissant, frais et délicat, mais une fois immergé, vous vous sentirez comme une araignée prise dans la toile la plus fine et pourtant la plus séduisante du monde. Tout est léger comme un doux rêve, et vous rêvez que cela reste ainsi pour toujours.

Mars est aussi le mois des cotonniers. On en trouve à plusieurs endroits de Vinh, rue Quang Trung, rue Truong Van Linh… Chaque mois de mars, la base de l'arbre est d'un rouge éclatant, marquée par les pétales tombés. De nombreux photographes attendent avec impatience le moment où les flammes rouges scintillent sur les branches rugueuses. Chaque année, la floraison des cotonniers est un moment sacré pour les photographes qui se disent « fous de coton ». Après avoir photographié les cotonniers dans les rues, ils se disent mutuellement de courir le long des rives de la rivière Lam. Les cotonniers centenaires sont en pleine floraison.

Sur le fond gris du ciel et des champs, un grand cotonnier au tronc brun foncé et rugueux, orné de fleurs aux flammes rouges, est toujours une image prisée des photographes. La grande fleur de coton rouge vif se détache nettement sur le fond brun foncé du tronc et des branches. Derrière, le coucher de soleil de mars projette des couleurs mystérieuses sur le ciel. Les photos sont prises en continu, mais aucune n'est aussi glorieuse que la photo originale de la nature.

Marche dans la rue. Les pas commencent à se fondre dans le quotidien, après les soucis du Têt et l'effervescence des fêtes. La bruine rend la rue un peu plus floue, l'air est humide et frais. Dans ces moments-là, il serait agréable de s'asseoir au coin d'une rue et de siroter une tasse de café fraîchement infusé, chaud, amer mais parfumé. Enfilez une robe légère, ajoutez un foulard léger autour du cou, et vous voilà une fille de mars, savourant ses douces journées. Marchant sur le trottoir encore humide, vous réalisez soudain que mars est non seulement doux, non seulement excitant, mais aussi calme et élégant. Le ciel et la terre sont en harmonie. Vous vous surprenez à en devenir une note subtile mais indispensable.

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