L’Asie du Sud-Est n’est-elle pas préparée à faire face à l’EI ?
L’Asie du Sud-Est est confrontée à un risque croissant de violence extrémiste liée à l’EI, mais les forces de l’ordre de la région sont mal préparées à y répondre.
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Aux Philippines, des militants d'Abou Sayyaf posent avec le drapeau de l'État islamique. Photo : Strait Times. |
"L'Etat islamique (EI) a renforcé sa coordination avec les groupes extrémistes en Asie du Sud-Est", a indiqué l'AFP citant un rapport de l'Institut d'analyse des politiques des conflits (IPAC), à Jakarta, en Indonésie, le 25 octobre.
Le danger réside dans le sud agité des Philippines, où plusieurs groupes musulmans radicaux ont prêté allégeance à l'EI. Ces groupes entretiennent des liens avec certaines régions d'Indonésie et de Malaisie. L'EI a également choisi un militant philippin comme « émir », ou chef, pour l'Asie du Sud-Est.
« Ce n'est qu'une question de temps avant que des violences plus meurtrières impliquant des groupes affiliés à l'EI ne se produisent. La probabilité d'activités extrémistes transfrontalières augmente également », indique le rapport. Cependant, « la plupart des forces de l'ordre de la région restent nationales et n'ont aucune expertise pour lutter contre les groupes extrémistes au-delà de leurs frontières. »
L'IPAC a averti que la diminution rapide du territoire contrôlé par l'EI en Irak et en Syrie pourrait accroître le risque d'attaques de représailles en Asie du Sud-Est. La région a subi sa première attaque revendiquée par l'EI en janvier, lorsque des assaillants ont déclenché une série d'explosions à Jakarta, en Indonésie, faisant au moins sept morts.
Selon VNE