L'AVC n'est pas uniquement causé par l'hypertension artérielle.
L’accident vasculaire cérébral (AVC) est la troisième cause de décès après le cancer et les maladies cardiovasculaires, et la première cause d’invalidité.
De plus, le coût du traitement des AVC est également très élevé : aux États-Unis, environ 70 milliards de dollars sont consacrés chaque année aux soins et au traitement des AVC.
Les dangers d'un AVC sont bien connus, et l'une des causes les plus fréquentes est l'hypertension artérielle. Cependant, l'AVC n'est pas uniquement dû à l'hypertension ; une vision plus globale est nécessaire.
Pourquoi un AVC ?
Un accident vasculaire cérébral (AVC) est une maladie qui survient brutalement, suite à la rupture ou à l'obstruction d'un vaisseau sanguin dans le cerveau. Il endommage le tissu cérébral et entraîne une perte localisée des fonctions cérébrales. Si les lésions sont importantes, il peut provoquer un coma et le décès.
Les lésions neurologiques localisées comprennent une déformation faciale, une hémiplégie, des troubles hémisensoriels, des difficultés d'élocution, une incapacité à comprendre les mots (trouble du langage), des troubles de l'équilibre, une vision floue...
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| Hypertension et complications cardiovasculaires. |
Il existe deux principaux types d'accident vasculaire cérébral (AVC) : l'infarctus cérébral et l'hémorragie cérébrale. Les causes d'hémorragie cérébrale comprennent l'hypertension artérielle, la rupture d'un anévrisme, la rupture d'une malformation artério-veineuse (MAV), l'hémorragie cérébrale due à des troubles de la coagulation sanguine (thrombocytopénie, insuffisance hépatique, dengue, coagulation intravasculaire disséminée...).
Causes d'infarctus cérébral ou d'ischémie cérébrale : dues à une thrombose artérielle, c'est-à-dire une obstruction de l'artère cérébrale, entraînant un rétrécissement et une obstruction progressifs, généralement dus à l'athérosclérose, parfois à l'artériosclérose, à la maladie génétique de Moyamoya, à l'artérite…
En cas d'obstruction de l'artère cérébrale, l'embolie peut provenir du cœur ou d'une autre artère et se propager jusqu'au cerveau. Certaines de ces causes sont congénitales (malformation artério-veineuse), d'autres génétiques (maladie de Moyamoya), et la plupart se développent au cours de la vie.
L'interaction du corps avec les facteurs environnementaux, l'espace, le temps et les caractéristiques biologiques de l'individu peut progressivement constituer la cause de la maladie, comme indiqué ci-dessus ; il s'agit de facteurs indirects à l'origine de la maladie, médicalement appelés facteurs de risque.
40 à 45 % des accidents vasculaires cérébraux ne sont pas liés à la pression artérielle.
L'hypertension est à la fois une cause d'AVC hémorragique et un facteur de risque d'AVC ischémique. Dans les AVC hémorragiques, 60 à 70 % des cas sont liés à l'hypertension, tandis que dans les AVC ischémiques, ce pourcentage est de 50 à 60 %. Ainsi, environ 40 à 45 % des AVC ne sont pas dus à l'hypertension, ce qui représente une proportion non négligeable.
Cependant, il est fréquent de croire, à tort, que l'absence d'hypertension artérielle exclut tout risque d'AVC. Ces idées fausses sont principalement dues à une propagande excessive autour de l'hypertension, tandis que l'information sur les nombreux autres facteurs de risque d'AVC est totalement absente.
Parmi les autres facteurs de risque majeurs courants associés à un taux élevé d'AVC, on peut citer : la carence en acide folique (50 à 75 %), l'athérosclérose (30 à 50 %), la dyslipidémie (30 à 45 %), la dépendance au tabagisme (25 à 35 %), l'hyperhomocystéinémie (20 à 30 %), la fibrillation auriculaire (15 à 25 %), l'alcoolisme (15 à 25 %), le diabète (12 à 20 %), l'obésité (12 à 20 %) et la goutte (7 à 10 %).
Il s'agit de facteurs de risque d'AVC modifiables ; le risque de développer la maladie est plus élevé si le patient présente plusieurs facteurs de risque simultanément. Nous pouvons les recenser, les évaluer et les contrôler de manière exhaustive.
Si nous parvenons à contrôler l'hypertension artérielle, à réduire les carences en acide folique, le diabète, la dyslipidémie, la fibrillation auriculaire, les carences en vitamines B6 et B12 (de nombreuses études récentes ont mis en évidence le rôle des antioxydants), et si nous éliminons en même temps la consommation excessive d'alcool, le tabagisme, l'obésité, les aliments salés et le manque d'exercice, alors nous pourrons complètement éviter les accidents vasculaires cérébraux.
Il est donc nécessaire d'éviter l'idée fausse selon laquelle les personnes sans hypertension artérielle ne courent aucun risque d'AVC.
Les personnes de plus de 50 ans présentant des facteurs de risque d'AVC doivent se rendre dans des centres spécialisés, où des spécialistes et des examens spécifiques permettent d'évaluer précisément les facteurs de risque et les causes spécifiques de l'AVC pour chaque personne.
Partant de ce principe, si nous proposons des solutions spécifiques et précoces à chaque personne, nous pouvons totalement éviter un AVC.
Selon Santé et Vie



