L'opinion publique sur la possibilité que la Corée du Nord possède une bombe thermonucléaire
Après que l'Agence centrale de presse coréenne (KCNA) a cité la déclaration du dirigeant Kim Jong-un, qui sous-entendait que la Corée du Nord avait développé une bombe thermonucléaire (bombe H), les États-Unis et certains experts étrangers ont exprimé leur scepticisme quant à la possibilité que Pyongyang ait possédé la technologie nécessaire pour fabriquer cette bombe.
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Lors d'une visite au site révolutionnaire de Phyongchon à Pyongyang, Kim Jong-un (à gauche et à droite, à droite) a déclaré que la Corée du Nord était en passe de devenir « un puissant État doté d'armes nucléaires, prêt à faire exploser des bombes atomiques et des bombes H autoproduites pour défendre fermement sa souveraineté et sa dignité nationale ». Photo : Yonhap/VNA |
Lors d'une conférence de presse régulière le 10 décembre, le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a déclaré que l'information selon laquelle la Corée du Nord aurait développé une bombe à hydrogène était « véritablement suspecte ». Washington est toutefois préoccupé et traitera cette question avec prudence, ainsi que celles découlant du programme de développement d'armes nucléaires de la Corée du Nord. Le Département d'État américain a également appelé la Corée du Nord à respecter ses obligations internationales et à abandonner son programme d'armes nucléaires.
Plus tôt le même jour, KCNA a rapporté que lors d'une visite au musée révolutionnaire de Phyongchon dans la capitale Pyongyang, le dirigeant Kim Jong Un a déclaré que la Corée du Nord était devenue « une puissance nucléaire et était prête à faire exploser des bombes A et H d'elle-même pour défendre fermement sa souveraineté et sa dignité nationale ».
La Corée du Nord a déclaré que sa quête d'armes nucléaires était le résultat de la politique hostile des États-Unis à son égard.
Selon l'ambassadeur adjoint britannique auprès des Nations Unies, Peter Wilson, s'il est prouvé que la Corée du Nord possède une bombe H, le pays sera considéré comme violant les résolutions de l'ONU et le Conseil de sécurité en sera informé. Il a également souligné que Pyongyang avait déjà fait des déclarations similaires par le passé.
Le même jour, l'agence de presse Yonhap a cité un responsable de l'agence de renseignement sud-coréenne affirmant qu'il n'y avait actuellement aucune preuve que Pyongyang ait la capacité de fabriquer une bombe H.
Parallèlement, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a appelé toutes les parties concernées à déployer des efforts constructifs pour la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne et à contribuer à la reprise rapide des pourparlers à six. Hua Chunying a déclaré que la Chine avait toujours soutenu la voie de la dénucléarisation de la péninsule coréenne, persisté dans ses efforts pour assurer la paix et la stabilité dans la région et résolu les problèmes par le dialogue et la consultation.
Les experts étrangers sont également incertains quant à la possibilité que la Corée du Nord ait développé une bombe H. L'expert Jeffrey Lewis de l'Institut d'études internationales de Middlebury en Californie, aux États-Unis, a déclaré qu'à ce stade, il est peu probable que la Corée du Nord possède une bombe H, mais si l'affirmation de la Corée du Nord selon laquelle elle possède une bombe H est vraie, cela prouve que le pays a fait des progrès dans son programme de développement d'armes nucléaires.
Ces dernières années, les inquiétudes se sont accrues quant à la possibilité que la Corée du Nord développe une arme thermonucléaire, mais le développement d'un tel dispositif nécessiterait des essais nucléaires de plus grande ampleur que ceux que la Corée du Nord a jamais effectués, selon l'expert nucléaire David Albright, directeur de l'Institut pour la science et la sécurité internationale à Washington.
Selon VNA/Tin Tuc
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