Amener le Têt en aval

(Baonghean.vn) - Pour ceux qui travaillent dans les régions montagneuses, chaque retour du Têt est une grande joie. Les cadeaux qu'ils rapportent à leurs familles ne sont ni coûteux ni luxueux, mais simplement des plats traditionnels de la région, préparés par leurs soins. Le Têt est donc pour eux une expérience chaleureuse et pleine d'amour.

Durant les derniers jours de l'année, dans les régions reculées comme Tuong Duong, Ky Son et Que Phong, chacun est impatient de rentrer chez soi pour le Têt. Chacun cherche des « cadeaux du Têt » à rapporter dans les plaines. Pour ceux qui travaillent en montagne et en forêt, le voyage de retour pour célébrer le printemps est particulièrement chargé.

Les « cadeaux du Têt » sont tout simplement des bottes de légumes cultivés par soi-même ou achetés aux habitants, quelques bottes de feuilles de dong, quelques kilos de gingembre, quelques kilos de taro, des pousses de bambou séchées... Ce sont autant de cadeaux à la signification spirituelle après de nombreux jours de dur labeur pour préparer le voyage de retour pour le Têt.

Des plates-bandes de légumes cultivées par les enseignants de l'école secondaire Nam Can (Ky Son) pour les ramener à la maison pour le Têt.

Nous avons rencontré M. Nguyen Cong Danh, directeur du lycée Nam Tip pour minorités ethniques de Muong Xen (Ky Son), alors qu'il rentrait chez lui pour le Têt. L'arrière de sa moto était rempli de légumes : chou-rave, chou, taro, riz gluant… À première vue, nous avons cru à un commerçant venu « acheter ». M. Danh nous a expliqué qu'il travaillait dans le district montagneux de Ky Son depuis plus de 20 ans, mais qu'il n'avait jamais laissé sa famille sans nourriture « propre » provenant des montagnes et des forêts pendant le Têt.

D'autres enseignants ont suivi son exemple et préparé des plats similaires pour le Têt dans leurs villages. « Pendant de nombreuses années, je préparais même des cochons et des poulets noirs. Je pouvais les manger en toute tranquillité : ils étaient délicieux et bien moins chers qu'à la campagne », a ajouté M. Danh.

Les légumes sont emballés pour être envoyés en aval.

Non seulement les fonctionnaires ayant travaillé de nombreuses années, mais aussi ceux qui viennent de poser le pied dans cette région frontalière reculée rapportent les spécialités des montagnes et des forêts lors de leurs vacances du Têt. Mme Dang Thi Quynh, employée des services scolaires de la commune de Nam Can (Ky Son), s'est elle aussi empressée de cueillir des légumes, des tubercules et des fruits pour retourner dans les plaines.

Quynh confie : « Même si je ne travaille que depuis quelques mois et que mon salaire est modeste, je tiens toujours à préparer des mets du Têt pour ma famille. Je suis allée jusqu'aux villages reculés pour acheter ces choses. Je n'ai rapporté que des bottes de feuilles de dong, du taro, des feuilles de moutarde, de l'ananas, des courges, etc. Ce n'était pas grand-chose, mais c'était mon cœur, un peu de partage à mon retour avec ma famille et mes parents. »

Le bus de retour en ville

Sur les routes des villages des hautes terres, à l'approche des vacances du Nouvel An lunaire, les habitants des plaines recherchent avec impatience leurs produits du Têt. Les camions chargés de légumes, de poulets et de cochons sont pour eux une véritable source de joie.

Dao Tho