Comptez sur le peuple pour lutter contre la corruption : ne lancez pas d’appels généraux

December 6, 2016 08:10

Les canaux existants pour permettre aux gens de réfléchir ne suffisent pas, il est nécessaire de créer un mécanisme permettant aux gens de fournir des informations plus facilement.

Dans le groupe de solutions pour contrôler le pouvoir et lutter contre la dégradation et la dégénérescence, la résolution 4 du 12e Comité central a mis l'accent sur la solution consistant à promouvoir le rôle et la force du peuple et à s'appuyer sur le peuple.

S'adressant aux journalistes, M. Le Minh Thong, ancien vice-président de la Commission des lois de la 13e Assemblée nationale, a estimé qu'il s'agissait de l'une des conditions préalables à la lutte contre la corruption et la dégradation.

Cependant, les canaux de réflexion dont nous disposons actuellement ne sont pas suffisants.

Ông Lê Minh Thông, nguyên Phó Chủ nhiệm Ủy ban Pháp luật của Quốc hội khóa XIII
M. Le Minh Thong, ancien vice-président de la Commission des lois de la 13e Assemblée nationale

PV : En trente ans de rénovation, à chaque congrès, notre Parti a vu le problème de la dégradation morale et de la corruption s'aggraver. À votre avis, quelle en est la cause principale ?

M. Le Minh Thong : La 4e Conférence centrale du 12e mandat a identifié de nombreuses causes. La plus notable est l'instabilité des mécanismes de contrôle et de traitement des infractions. La plupart des cas de corruption et de gaspillage sont révélés par la presse et l'opinion publique, mais ne sont pas véritablement dénoncés par les organismes responsables et compétents. L'initiative de ces organismes doit être davantage encouragée.

Une autre raison est que, lorsqu'un cas est découvert, le traitement est long et, dans certains cas, la méthode de traitement ne répond pas aux attentes de la société. Le traitement manque de rigueur et les causes profondes et la source des violations ne sont pas étudiées, ce qui crée des désaccords.

L'état de dégradation ne se limite pas à un seul individu, mais concerne de nombreux individus. Bien que nous nous soyons limités à l'étude d'un seul comportement, d'un seul phénomène, d'autres individus apparentés n'ont pas été étudiés en profondeur.

De plus, le niveau de traitement des individus dégradés, des actes de détournement de fonds, de corruption et de gaspillage n'est pas vraiment strict, ce qui rend les fonctionnaires indifférents.

PV : Comme vous venez de le dire, le processus de traitement n’est pas rigoureux et prolongé, ce qui conduit à un état de « résistance aux médicaments ». À votre avis, où se situe le problème ?

M. Le Minh Thong : De nombreuses raisons expliquent la lenteur du traitement des infractions, notamment les mécanismes, les réglementations et les procédures, qui doivent passer par de nombreuses étapes. Comme dans le cas de M. Vu Huy Hoang, nous ne disposons pas de base juridique complète pour traiter le comportement d'un retraité ayant causé de graves conséquences pendant son mandat.

Notre pays étant un État de droit, toute action doit être traitée conformément à la loi. Par conséquent, l'absence de mécanisme, la lourdeur des procédures et l'absence de nombreuses réglementations ralentissent et prolongent le processus de résolution.

De plus, il est nécessaire de revoir la manière dont nous organisons, déployons nos efforts et organisons les agences de lutte contre la corruption. Celles-ci doivent être professionnelles et élitistes pour pouvoir faire face à des phénomènes très difficiles à détecter. Les corrompus sont très astucieux et exploitent les failles de la loi et des relations. Si l'équipe de lutte contre la corruption manque de compétence, de qualités politiques et de détermination, surtout si elle ne dispose pas d'une autorité suffisante, elle sera très difficile à gérer.

PV : Que pensez-vous des solutions de contrôle du pouvoir que notre Parti a proposées dans la résolution 4 du 12e Comité central ?

M. Le Minh Thong : Le groupe de six solutions proposé dans la résolution du 4e Comité central constitue une étape plus concrète, plus proche de la réalité actuelle. Je pense que si tous les échelons, tous les secteurs, le Parti et la société tout entière mettent en œuvre sérieusement et efficacement ces six groupes de solutions, nous espérons obtenir des résultats positifs dans la lutte contre les phénomènes de dégradation, de dégénérescence, de corruption et de gaspillage qui existent et qui font mal à la société.

Le problème qui reste est simplement de bien comprendre et d’organiser la mise en œuvre de manière résolue, régulière, continue, sans interruption, et de le faire de manière approfondie.

Les organismes responsables doivent s'acquitter proactivement de leurs tâches et ne pas attendre que la presse et l'opinion publique les soulèvent avant d'agir. Autrement dit, ils doivent gérer la situation de manière synchrone, en s'acquittant proactivement de leurs tâches conformément aux règlements du Parti et à la législation, et en prêtant attention et en répondant rapidement aux suggestions et recommandations des masses afin de lancer une lutte globale mobilisant toutes les forces et ressources.

PV : Cela veut-il dire que vous appréciez la solution visant à promouvoir le rôle et la force des masses ?

M. Le Minh Thong : En toute circonstance, le pouvoir du peuple est incomparable. Plus nous écoutons son opinion, plus nous la respectons et plus nous maximisons sa positivité, plus notre action sera efficace.

Parmi les solutions proposées par la résolution 4 du 12e Comité central, figure celle de promouvoir le rôle et la force du peuple, d'écouter le peuple et de s'en rapprocher, de s'appuyer sur lui pour contrôler le pouvoir et de lutter contre le phénomène de dégradation et de dégénérescence. C'est une condition préalable. Sans le peuple, nous ne pouvons rien faire.

Le Parti a pour principe constant de mettre l'accent sur la promotion de la force des masses, de chaque citoyen, de chaque organisation communautaire et de l'organisation sociale pour assurer la supervision et la critique sociales. La question doit être bien organisée afin que la population puisse participer activement à ce processus, écouter et filtrer sa créativité et son enthousiasme pour créer la force de cette lutte.

PV : Selon vous, disposons-nous de suffisamment de mécanismes pour promouvoir la créativité et l’enthousiasme des gens dans la lutte contre la corruption et la dégradation ?

M. Le Minh Thong : Tout d'abord, il faut un mécanisme de collecte d'informations et un espace de réflexion. Actuellement, nous nous contentons d'appeler et d'inciter les citoyens à la réflexion de manière générale. Il nous faut un espace, comme le service de signalement des crimes du Parquet, pour que les citoyens puissent participer à la réflexion.

À mon avis, les canaux de réflexion actuels ne suffisent pas, mais nous devons créer les conditions pour que chacun puisse s'informer le plus facilement possible. Deuxièmement, nous devons respecter l'opinion des citoyens. Lorsque les citoyens ont une opinion, les autorités doivent y répondre. Répondre activement à leurs opinions permet aux citoyens de croire que leur voix est entendue par le Parti et l'État.

PV : Merci./.

Selon VOV

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