L'Allemagne rejette la possibilité d'une annulation de la dette de la Grèce
(Baonghean) - Samedi 31 janvier, dans une interview à la presse, la chancelière allemande Angela Merkel a rejeté la possibilité d'une "nouvelle remise de dette" pour la Grèce comme proposé précédemment par le Premier ministre grec Alexis Tsipras.
« De nombreux créanciers privés et banques ont déjà annulé des milliards de prêts grecs », a déclaré Angela Merkel dans un entretien accordé au Hamburger Abendblatt samedi. « Il n'est pas nécessaire d'annuler de nouvelles dettes », a-t-elle ajouté. « L'Europe continuera de faire preuve de solidarité avec la Grèce, comme elle le fait avec tous les pays particulièrement touchés par la crise, si elle met en œuvre des réformes et adopte des mesures d'austérité. »
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La chancelière Angela Merkel, le président François Hollande et le président du Parlement européen Martin Schulz le 30 janvier. Photo : AFP/Christian Lutz. |
Interrogée sur les premières annonces faites par le Premier ministre grec Tsipras peu après son entrée en fonction concernant l'augmentation du salaire minimum et l'embauche de davantage de travailleurs, la chancelière Merkel a souligné que « l'Allemagne et d'autres partenaires européens attendent avec impatience les idées que le nouveau gouvernement grec a à nous proposer. »
Début 2012, la Grèce a procédé à des « échanges » de dettes avec des créanciers privés, ce qui lui a permis d'effacer environ 100 milliards d'euros de dette. Cependant, malgré cet effacement de près de 100 milliards d'euros, la Grèce continue de « pénibler » sous le poids de ses dettes. Selon les calculs, la dette actuelle du pays représente environ 175 % du PIB.
Selon George Stathakis, économiste international, la clé pour le gouvernement grec est désormais de renégocier sa dette avec ses créanciers. Il semble que le Premier ministre Tsipras s'y soit mis, prévoyant une visite en Italie et en France mardi et mercredi. L'objectif de cette visite est évidemment de renégocier l'énorme dette grecque.
Cependant, le Premier ministre Tsipras n'est pas ravi que les dirigeants européens, notamment allemands, rappellent constamment à la Grèce de respecter ses engagements. C'est peut-être pour cette raison qu'il n'a pas encore prévu de visite à Berlin.
Le 30 janvier, M. Yanis Varoufakis, nouveau ministre grec des Finances, avait également déclaré que la Grèce était prête à dialoguer avec l'Europe, mais pas avec la Troïka (comprenant l'UE, la BCE et le FMI). M. Varoufakis avait qualifié la Troïka de « délégation tripartite bâtie sur des bases intenables ».
Chu Thanh
(D'après Libération 31/1)
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