L'Allemagne bloque le 14e paquet de sanctions de l'UE contre la Russie

Selon Reuters, des diplomates de l'Union européenne (UE) ont déclaré que l'UE ne pouvait pas adopter le 14 juin le 14e paquet de sanctions contre la Russie, car l'Allemagne maintenait sa position sur le niveau de responsabilité que les entreprises de l'UE seraient tenues responsables de la violation des sanctions.

Les responsables des 27 pays de l'UE débattent depuis plus d'un mois d'un ensemble de sanctions contre la Russie qui comprend une interdiction des expéditions de gaz naturel liquéfié (GNL) russe et des plans visant à tenir les opérateurs de l'UE responsables des violations des sanctions par des filiales et des partenaires dans des pays tiers.

La question devait être discutée et approuvée le 14 juin, mais à la dernière minute, le sujet des sanctions a été retiré de l'ordre du jour. Les représentants poursuivront les discussions le 18 juin.

La raison en est que l’Allemagne a exprimé des réserves quant à l’impact de cette disposition sur ses filiales et partenaires de pays tiers dans l’industrie allemande du GNL.

Le 13 juin, l'agence de presse allemande DPA citait des sources diplomatiques affirmant que Berlin bloquait le processus de négociation d'un nouveau train de sanctions contre la Russie. Le gouvernement allemand a exigé que la clause relative à la responsabilité des entreprises en cas de violation des sanctions soit limitée à certains éléments, voire supprimée du train de sanctions.

Contrairement à l'Allemagne, la Hongrie, un pays proche de la Russie au sein de l'UE, qui s'opposait auparavant fermement au paquet de sanctions, est désormais prête à se mettre d'accord avec l'UE.

Dans le cadre de ce plan de sanctions, l'UE interdira également aux navires soupçonnés de contribuer à l'effort de guerre russe d'accoster dans ses ports. Cela pourrait inclure le transport de marchandises générant des revenus importants pour la Russie.