Allemagne : la victoire de la CDU porte Merkel à un 4e mandat ?

May 17, 2017 15:22

Avec la victoire de la CDU le 14 mai, la chancelière allemande Angela Merkel, cheffe de file de la CDU, se rapproche d'un quatrième mandat.

En Allemagne, il n’existe pas de conférences de nomination et les Allemands ne peuvent pas élire directement le chancelier.

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Mais les élections régionales sont considérées comme des indicateurs importants. Le scrutin du 14 mai dans le Land le plus peuplé d'Allemagne, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie (NRW), est particulièrement important, surtout maintenant, quatre mois avant les élections législatives du 24 septembre.

Un grand « coup de pouce » pour le parti CDU de Merkel

Suite aux résultats des élections de dimanche dernier (14 mai), la défaite du Parti social-démocrate (SPD) et la victoire de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) renforcent la position de la chancelière Angela Merkel, cheffe de file de la CDU. C'est un atout majeur pour le parti de Mme Merkel.

La Rhénanie-du-Nord-Westphalie est la « terre sainte » du SPD, et l'alternance de pouvoir y compte plus que partout ailleurs. Le SPD y a détenu la majorité absolue pendant 15 ans, de 1980 à 1995. Depuis 1966, la CDU n'a réussi à former un gouvernement que pour une seule législature, de 2005 à 2010. Il n'est donc pas surprenant que les médias allemands aient qualifié la victoire de la CDU le 14 mai de « choc politique ».

La CDU semble sur une lancée victorieuse. Les élections de dimanche étaient les troisièmes élections régionales remportées par le parti cette année. En Sarre, le chef de la CDU a été réélu ; le week-end dernier, le SPD a été battu dans le Schleswig-Holstein, et le même scénario s'est reproduit en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Selon certains observateurs politiques, Mme Merkel est quasiment assurée de remporter les élections législatives de septembre.

Le SPD sur la défensive

Lorsque le rival de Mme Merkel, M. Martin Schulz, a été nommé président des sociaux-démocrates (SPD) et candidat à la chancellerie allemande en janvier de cette année, cela a donné au parti de M. Schulz un coup de pouce spectaculaire : sa popularité a grimpé en flèche dans les sondages d'opinion et il a gagné des milliers de nouveaux membres.

Mais cet élan semble avoir disparu et M. Schulz ne semble plus représenter une réelle menace pour la chancelière Merkel.

Les récents sondages d'opinion allemands le confirment. La popularité du SPD est revenue à son niveau d'avant l'élection de M. Schulz. Cela pourrait être une mauvaise nouvelle pour M. Schulz, qui a admis ne pas être un « magicien ». Il a juré de poursuivre le combat, mais la tâche s'annonce ardue.

Jusqu'à présent, M. Schulz est resté muet sur sa stratégie. Son thème favori, la « justice sociale », semble avoir reçu peu de soutien. Parallèlement, la question du renforcement de la sécurité, élément central de la campagne de la CDU, semble gagner en popularité auprès des électeurs.

Les récentes élections régionales ont marqué un véritable renouveau pour la CDU. Le parti avait enregistré de mauvais résultats au niveau régional les années précédentes, ce qui avait affaibli le pouvoir de Mme Merkel au Bundesrat, la chambre haute du parlement allemand. Mme Merkel, en tant que présidente de la CDU, porte la responsabilité de cet échec.

Mais le résultat du 14 mai montre que la CDU a non seulement attiré des électeurs d'autres partis, mais qu'elle a également su mobiliser les abstentionnistes qui ont « tourné le dos » à la politique ces dernières années. La participation aux récentes élections régionales a augmenté dans toute l'Allemagne.

Le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) perd de son élan

Pendant ce temps, les populistes de droite allemands semblent marquer le pas. Bien qu'ils aient franchi le seuil des 5 % nécessaires pour entrer au Parlement le 14 mai, le parti n'a pas réussi à obtenir la majorité des voix.

Contrairement à de nombreuses régions d'Europe, le statut du parti est similaire à celui de partis plus petits comme les Verts et le Parti de gauche. En revanche, la CDU et le SPD s'efforcent de conserver leur statut de grands partis en Allemagne et de maintenir une relative stabilité politique dans le pays.

On peut dire que la victoire du 14 mai a ouvert la voie à des alternatives à la « grande coalition » entre le SPD et la CDU qui gouverne actuellement l'Allemagne. Avec la renaissance du Parti libéral-démocrate (FDP), le partenaire de coalition traditionnel de la CDU revient, ce qui signifie qu'une combinaison d'ancien et de nouveau pourrait être une possibilité réaliste pour l'avenir de l'Allemagne.

Selon VOV

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