En s'arrêtant à la Coupe d'Asie 2024, le football vietnamien a besoin de savoir où il en est ?

Avant même le match, les experts avaient prédit que ce ne serait pas une partie facile pour Nguyen Quang Hai et ses coéquipiers. Et les statistiques révélatrices reflétaient les progrès de l'Indonésie ainsi que les difficultés actuelles du football vietnamien. Malgré la présence de héros comme Que Ngoc Hai, Nguyen Hoang Duc, Doan Van Hau et Phan Van Duc… le football vietnamien n'a toujours pas réussi à rayonner au-delà de l'Asie du Sud-Est.

L'équipe vietnamienne a eu plus de possession de balle (58 %), mais sa capacité à contrôler le match a été inférieure à celle de l'Indonésie. En termes de tirs, l'Indonésie n'a eu que 42 % de possession de balle, mais a réalisé 16 tirs, dont 5 cadrés, dont un qui a permis à l'équipe d'inscrire un but sur penalty d'Asnawi. De son côté, l'équipe vietnamienne n'a eu que 11 tirs, dont seulement 3 cadrés.

Face à une équipe vietnamienne avec la taille moyenne la plus basse du tournoi, l'Indonésie a montré unegameplay ennuyeuxL'équipe s'est appuyée sur une base physique très solide. En première mi-temps, les deux équipes ont joué ouvertement, mais l'équipe vietnamienne a été désavantagée dans les duels, notamment en raison de ses limites physiques et physiques.

Le but encaissé sur penalty a montré que Thanh Binh montrait des signes de fatigue et a dû s'accrocher au maillot adverse dans la surface de réparation, ce qui illustre parfaitement la condition physique de l'équipe vietnamienne. De toute évidence, les bases physiques de l'équipe sont faibles et ne peuvent résister à une compétition aussi intense et intense.

Même en deuxième mi-temps, lorsque l'Indonésie a joué bas et concédé le but pour conserver le score, nous n'avons pas réussi à développer le ballon de manière cohérente et avons dû compter sur des passes longues. Ces longues passes contre l'Indonésie ont vraiment fait disparaître les attaquants vietnamiens.

Le seul point fort de l'équipe vietnamienne lors de ce match fut probablement le gardien Nguyen Phillip, avec ses quatre arrêts et sa capacité à résister à la pression adverse, ainsi qu'à bien passer le ballon et à coordonner ses efforts avec les défenseurs centraux pour développer le ballon depuis l'arrière. Sans lui, le match aurait été bien plus humiliant.

Après la période faste de l'entraîneur Park Hang-seo, le football vietnamien a besoin de se renouveler pour atteindre de nouveaux sommets, et l'entraîneur Philippe Trousser est la personne idéale pour une stratégie de développement à long terme. Cependant, le football vietnamien n'a pas réussi à répondre aux exigences et aux critères du style de jeu recherchés par le stratège français. C'est la qualité des ressources humaines qui détermine la qualité du football d'un pays.

Le football moderne privilégie la condition physique et la forme physique, et le niveau de l'équipe nationale et du football national repose sur la qualité du championnat national. Il convient de rappeler que la saison 2023/24 de V.League n'a compté que huit journées, et que plusieurs joueurs clés de l'équipe nationale vietnamienne ont été blessés et ne peuvent donc pas participer à la compétition.

L'une des raisons profondes de l'échec de l'équipe nationale du Vietnam lors de la Coupe d'Asie 2024 est le manque d'équipes et de centres de formation de qualité, ce qui se traduit par une pénurie de joueurs de qualité à sélectionner et à entraîner. En particulier, le travail en matière de médecine du sport et d'éducation physique est une question qui n'a pas reçu l'attention qu'elle mérite de la part de la Fédération vietnamienne de football et des clubs.

Actuellement, selon le modèle des clubs professionnels de l'AFC, tous les clubs vietnamiens doivent disposer d'un préparateur physique de niveau 2. Cependant, il n'existe pas de formation pour ce type de coach au Vietnam, et aucun coach vietnamien ne remplit les conditions requises pour s'inscrire comme préparateur physique. La plupart des clubs vietnamiens n'ont pas de préparateur physique ou doivent faire appel à des experts étrangers.

Après la Coupe d'Asie 2024, le football vietnamien a encore des objectifs importants à atteindre : la finale de la Coupe d'Asie des moins de 23 ans et les qualifications pour la Coupe du monde 2026. Nous sortirons certainement du top 100 du classement FIFA. Mais ne rêvons pas de Coupe du monde ! Le football vietnamien doit clairement définir sa position. Nous ne pouvons toujours pas surpasser la Thaïlande et l'Indonésie, tant en termes d'attention portée à la formation des jeunes, de développement des talents que de construction du championnat national.

Si le football est comme le vin – spécialité du pays natal de l'entraîneur Philippe Trousser –, il est considéré comme un vigneron talentueux et expérimenté. Pour améliorer le « vin » du football vietnamien, il faut du temps pour le brasser et obtenir la perfection.

M. Philippe Trousser n'est dans l'équipe que depuis huit mois, ce qui est insuffisant et insuffisant pour obtenir des résultats immédiats. De plus, les personnes qui cultivent le raisin et investissent dans la formation de jeunes talents au Vietnam sont encore rares, peu nombreuses et même sous-estimées.