L'UE est en concurrence avec la Chine en Amérique latine

June 12, 2015 20:50

Sous le thème « Créer un avenir commun pour offrir à tous les citoyens une société prospère, unie et vivable », le sommet Union européenne (UE)-Amérique latine et Caraïbes, qui a réuni les dirigeants de 61 pays européens, latino-américains et caribéens, s'est conclu le 11 juin (tôt le matin du 12 juin, heure de Hanoï) à Bruxelles, en Belgique.

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Amérique du Sud

La conférence a pris de nombreux engagements en matière de coopération commerciale et touristique, notamment un financement de 800 millions de dollars de l'Union européenne pour la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes.

Ce chiffre de 800 millions de dollars n'est rien comparé aux 250 milliards de dollars que la Chine venait de promettre à l'Amérique latine il y a peu. Il s'agit toutefois d'un effort considérable de la part de l'UE, dans un contexte où cette région vient de surmonter péniblement la crise de la dette publique et la division croissante au sein de la zone euro.

Alors que la Chine et les États-Unis exercent une influence croissante dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes, l’Europe, en tant que bloc mondial puissant, se sent vulnérable.

Ce sommet UE-Amérique latine et Caraïbes représente donc une opportunité à ne pas manquer pour l'Union européenne. Outre l'augmentation des ressources d'investissement dans cette région, l'Union européenne a conclu un accord avec la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) pour sortir de l'impasse les négociations avec le bloc économique du MERCOSUR, composé du Brésil, de l'Uruguay, du Paraguay, de l'Argentine et du Venezuela, en vue de la signature d'un accord commercial de grande envergure entre l'UE et le Mercosur.

Les négociations entre l'UE et le Mercosur sur un accord de libre-échange ont débuté en 1999, mais ont été bloquées en 2004 en raison de désaccords entre les deux parties sur les droits de douane à l'importation destinés à protéger l'agriculture européenne.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s'est montré optimiste quant aux perspectives de renégociation : « La commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, m'a dit que les choses étaient toujours sur la bonne voie et j'espère que les négociations sur cette question seront bientôt conclues. »

Selon les dirigeants de ces deux grands blocs économiques, l’accord de libre-échange UE-Mercosur, s’il était conclu, augmenterait le commerce bilatéral à 100 milliards d’euros par an et bénéficierait à plus de 700 millions de personnes.

Outre les accords généraux, l'UE et le Brésil ont également discuté d'un projet de construction d'un câble sous-marin de télécommunications à fibre optique de 185 millions de dollars reliant Lisbonne (Portugal) à Fortaleza, visant à réduire la dépendance du Brésil envers les États-Unis. La présidente brésilienne Dilma Rousseff a déclaré que la promotion de la coopération avec l'UE était une opportunité pour le Brésil d'échapper à la crise économique et sociale actuelle.

« Nous sommes très préoccupés par la situation économique actuelle. Nous nous efforçons de résoudre les problèmes d'inflation et de chômage. En promouvant des projets de coopération avec l'UE, nous disposons des ressources nécessaires pour résoudre nos problèmes, mais nous les examinons également à la lumière de l'expérience de l'Union européenne en matière de dette publique et de lutte contre le chômage », a déclaré la présidente Rousseff.

Lors de la conférence, les pays de l'Union européenne ont également signé des accords d'exemption de visa pour les citoyens de cinq pays des Caraïbes afin d'attirer à l'avenir les touristes de ces pays en Europe.

L'UE ne se contente pas de s'arrêter à l'ambition de promouvoir le commerce, mais souhaite également rechercher des relations diplomatiques « mutuellement bénéfiques » avec la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes, y compris Cuba, qui a des conflits d'intérêts avec son proche allié, les États-Unis.

Dans une déclaration conjointe concluant le sommet de deux jours UE-Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (UE-CELAC) à Bruxelles, en Belgique, l'UE et les pays d'Amérique latine ont déclaré : « Dans le contexte actuel, nous espérons que toutes les mesures nécessaires seront prises pour mettre fin rapidement à cet embargo. »

Les sanctions ont entraîné des « conséquences humanitaires injustifiées » pour le peuple cubain et « nuisent au développement légitime des relations économiques entre Cuba, l’UE et d’autres pays ».

Les dirigeants des trois régions ont salué l'annonce faite en décembre dernier par le président américain Barack Obama et le président cubain Raul Castro de rétablir les relations diplomatiques entre les deux pays. Parallèlement, l'UE et Cuba devraient tenir une nouvelle série de négociations à Bruxelles en début de semaine prochaine (autour des 15 et 16 juin) afin de normaliser leurs relations bilatérales.

Selon VOV.VN

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