L'UE organise une réunion d'urgence pour empêcher l'effondrement de l'espace Schengen
Les ministres de la Justice et des Affaires intérieures de l'Union européenne (UE) se sont réunis à Amsterdam (Pays-Bas) pour trouver une solution urgente pour sauver l'espace Schengen sans visa du risque d'effondrement dû à l'afflux massif de migrants vers l'Europe, accompagné de l'infiltration d'éléments extrémistes.
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Des migrants et des réfugiés attendent d'entrer dans un camp de réfugiés après avoir traversé la frontière macédonienne vers la Serbie, le 23 janvier. Photo : AFP/TTXVN |
La réunion de deux jours des ministres de l'UE, le 25 janvier, visait à parvenir à un accord sur la création d'une nouvelle force européenne de garde-frontières et de garde-côtes d'ici le 30 juin. La création de cette force a été le principal sujet de discussion l'après-midi du 25 janvier, lorsque les pays favorables à cette solution ont déclaré qu'elle permettrait de freiner efficacement l'afflux de migrants étrangers aux frontières extérieures de l'UE à 28, aidant ainsi les pays membres de l'accord de Schengen à ne pas réinstaurer de contrôles aux frontières intérieures. Cette solution est considérée comme une mesure visant à éviter le risque d'effondrement de l'accord de Schengen.
Selon les dernières statistiques, plus d'un million de migrants sont entrés dans l'UE en 2015, principalement des personnes fuyant la guerre et la famine en Syrie et dans d'autres pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Face à cette vague d'immigration de plus en plus incontrôlable, six pays de l'espace de libre circulation Schengen ont décidé de rétablir temporairement les contrôles aux frontières, contrairement aux dispositions générales de cet accord sur la libre circulation.
Six pays ont rétabli les contrôles aux frontières : l’Autriche, la France, le Danemark, la Suède, la Norvège et l’Allemagne, principale destination des migrants entrant en Europe. Les contrôles aux frontières actuels expireront en mai 2016.
Toutefois, les ministres de l'Intérieur de l'UE peuvent, en vertu des dispositions du règlement sur le franchissement des frontières de l'espace Schengen, prolonger les contrôles aux frontières d'un an et demi, jusqu'à la fin de 2017, s'ils considèrent que l'espace Schengen reste menacé en raison d'un manque de sécurité aux frontières extérieures de l'UE.
Lors de cette réunion à Amsterdam, les ministres de la Justice et de l'Intérieur de l'UE discuteront également de la lutte contre le terrorisme et des obstacles qui existent entre les États membres dans l'échange d'informations sur les terroristes extrémistes étrangers, ainsi que de la recherche de moyens pour éliminer ces obstacles.
Selon News
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