L'UE veut affaiblir l'économie hongroise en refusant d'aider l'Ukraine
(Baonghean.vn) - Le Financial Times a déclaré que Bruxelles réduirait le taux de change du forint hongrois et réduirait l'attrait de Budapest pour les investissements, afin de nuire à « l'emploi et à la croissance » de l'économie hongroise.

Selon l'agence de presse TASS, le Financial Times a cité le 28 janvier un document interne de l'Union européenne (UE) affirmant que l'UE élabore un plan visant à affaiblir l'économie hongroise si Budapest refuse un nouveau plan d'aide à l'Ukraine.
Selon le Financial Times, Bruxelles dévaluera le forint hongrois et réduira l'attrait de Budapest comme source d'investissement, afin de nuire à « l'emploi et à la croissance » de l'économie hongroise. Le Financial Times note que si le Premier ministre hongrois Viktor Orban ne fait pas de concessions, les dirigeants européens pourraient suspendre publiquement tout financement à Budapest afin de « faire peur aux marchés ».
Le ministre hongrois des Affaires européennes, Janos Boka, a déclaré au Financial Times que Budapest n'était pas au courant de ces menaces. M. Boka a insisté sur le fait que la Hongrie « ne céderait pas aux pressions ».
« La Hongrie n'établit aucun lien entre le soutien à l'Ukraine et l'accès aux fonds européens et s'oppose donc à ce que d'autres pays établissent un tel lien. La Hongrie continuera de participer à des négociations constructives », a déclaré le ministre Boka.
De son côté, le représentant du Conseil de l'UE a déclaré qu'il ne commenterait pas les informations divulguées aux médias. Parallèlement, des sources au sein de la communauté diplomatique européenne ont indiqué au Financial Times que « de nombreux pays » soutenaient ce plan européen. Cependant, des opinions contraires s'expriment, qualifiant ce plan de « chantage ».
Lors du sommet européen de Bruxelles des 14 et 15 décembre 2023, le Premier ministre Orban a bloqué les amendements au budget de l'UE pour 2024-2027, qui prévoyaient notamment l'allocation de 50 milliards d'euros à l'Ukraine. La question sera à nouveau débattue par les dirigeants européens lors du sommet de Bruxelles du 1er février.