Everton dépense 160 millions de livres mais reste bloqué à la 9e place.
Everton a dépensé près de 160 millions de livres sterling pour 17 attaquants en 10 ans, mais peine toujours à trouver le chemin des filets. Beto et Thierno Barry n'ont marqué qu'un seul but en 19 matchs de Premier League, un match nul contre Sunderland ayant mis en lumière ce problème.
La déviation de Thierno Barry à quelques mètres du but lors du match nul contre Sunderland a parfaitement résumé la longue période de disette d'Everton. Dix ans, 17 attaquants, près de 160 millions de livres et le problème du numéro 9 toujours irrésolu, malgré l'ouverture du score rapide du club de la Mersey, qui a ensuite laissé filer la victoire.
Beto et Barry : les chiffres révélateurs de l'attaque d'Everton
L'entraîneur David Moyes a alterné entre Beto et Barry, mais l'efficacité offensive se fait encore attendre. Tous deux n'ont marqué qu'un seul but en 19 matchs de Premier League, une statistique qui témoigne d'une impasse dans la surface de réparation. Beto, recruté pour 21,5 millions de livres sterling en provenance d'Udinese, a marqué lors du derby du Merseyside la saison dernière, mais son rendement reste irrégulier. Barry, quant à lui, arrivé de Villarreal pour 27 millions de livres sterling, a manqué de nombreuses occasions depuis son arrivée en Premier League.
Jamie Carragher a déclaré : « Everton a besoin d'un véritable avant-centre. S'ils ne trouvent pas un buteur régulier, ils risquent la relégation en fin de saison. » Il ne s'agit pas seulement d'un avertissement concernant les performances individuelles, mais aussi d'un rappel de l'urgence de renforcer l'attaque d'Everton.
Après Lukaku, il y a un long intervalle.
Depuis le départ de Romelu Lukaku de Goodison Park en 2017, Everton a inscrit 358 buts en Premier League, soit le plus faible total parmi les équipes n'ayant jamais été reléguées. Ce chiffre laisse penser que le club n'a pas réussi à trouver un nouvel attaquant capable de s'imposer durablement. De nombreux joueurs sont passés sans laisser de traces, tels que Cenk Tosun, Moise Kean, Neal Maupay et Salomon Rondon.
Richarlison a inscrit 43 buts en quatre saisons, mais a dû quitter le club en raison de difficultés financières. Dominic Calvert-Lewin a explosé sous les ordres de Carlo Ancelotti, mais a été freiné par les blessures. L'attaque manquait de stabilité, ce qui a engendré des matchs interminables et stériles, où tout dépendait du moment décisif.
Changements tactiques et conséquences pour les attaquants
D'après BBC Sport, Everton a connu neuf entraîneurs en douze ans, de quoi perturber toute phase de construction d'une équipe. Pour les attaquants, on observe un relâchement des principes de pressing, de l'organisation des seconds ballons et de la qualité de la dernière passe. Avec des rôles constamment changeants, il est difficile de gagner en confiance devant le but.
Dans ce contexte, des situations comme le tir manqué de Barry ou la gestion hésitante du ballon par Beto ne sont plus des erreurs isolées. Elles reflètent un système offensif qui manque de constance et d'habitude dans la création d'occasions franches.
Le transfert et le problème non résolu
Depuis la prise de contrôle du club par le groupe Friedkin, Everton a dépensé 97 millions de livres sterling lors du mercato estival 2025, principalement pour recruter de jeunes talents comme Tyler Dibling ou Barry. Cette politique d'« achat à bas prix et de formation de jeunes talents » contribue à équilibrer les finances, mais ne résout pas le problème urgent : un avant-centre régulier et décisif.
Il nous faut un attaquant du calibre de Lukaku.
L'objectif de retrouver l'Europe et de mettre fin à 30 ans de disette oblige Everton à conjurer le mauvais sort qui pèse sur le poste d'avant-centre. La saison impressionnante de Jack Grealish n'a pas suffi à elle seule à faire basculer l'équipe de Moyes. Face à des occasions manquées à répétition, la confiance s'érode plus vite qu'il n'en faut pour qu'un projet footballistique se concrétise en buts.
Le mercato hivernal est donc perçu comme la dernière chance pour Moyes de trouver le « nouveau Lukaku », quelqu'un capable d'inverser la tendance en termes de réussite offensive et d'aider Everton à sortir de l'obsession du manque de buts.


