Le G7 continue d'exclure la Russie, les entreprises allemandes protestent

Le Groupe des Sept (G7) des pays industrialisés a maintenu sa position d'exclure la Russie du sommet de la semaine prochaine, tandis que deux groupes d'affaires allemands ont appelé à la fin des sanctions.

Les pays du G7 continuent d'exclure la Russie du sommet de cette année. Photo : Reuters

La Russie n'a pas été invitée au sommet du G7 en Bavière, en Allemagne, pour la deuxième année consécutive en raison de la crise dans l'est de l'Ukraine, a rapporté Reuters.

Le boycott de la Russie par le G7 est l'une des sanctions imposées par l'Occident suite au soutien présumé de Moscou aux rebelles de l'est de l'Ukraine, tant en armes qu'en hommes, aggravant ainsi la crise dans ce pays. La chancelière allemande Angela Merkel présidera la réunion du G7, aux côtés de représentants des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, du Canada, de l'Italie et du Japon.

La réunion a eu lieu dans le cadre de la critique de l'Union européenne (UE) du 30 mai contre la Russie pour avoir publié une liste de 89 hommes politiques interdits d'entrée dans la région, une mesure de rétorsion de Moscou.

Cependant, deux groupes d'entreprises allemands ont déclaré que le G7 devrait inviter la Russie à la prochaine réunion. Eckhard Cordes, président du Comité est-allemand pour les relations économiques, qui représente environ 200 entreprises investissant en Russie, a déclaré qu'exclure Moscou de la réunion était une « occasion manquée ».

"Une réunion du G7 avec la Russie contribuerait à résoudre les crises et pousserait la Russie à prendre des mesures constructives dans la crise ukrainienne", a déclaré Cordes au journal Welt am Sonntag.

Matthias Platzeck, président du Forum économique germano-russe et membre influent du Parti social-démocrate allemand (SPD), a déclaré qu'il était temps d'inviter à nouveau la Russie au sein du G7. « Les problèmes au Moyen-Orient, en Iran, en Afghanistan et en Syrie ne peuvent être résolus qu'avec la Russie », a-t-il déclaré, affirmant que la lutte contre le terrorisme mondial pouvait être gagnée grâce à des informations confidentielles en provenance de Russie.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a rejeté le mois dernier les appels à inviter la Russie à revenir au G7, affirmant qu'il ne pouvait y avoir de « normalité après l'annexion de la Crimée par la Russie » au début de l'année dernière.

Le président russe Vladimir Poutine, lors d'une rencontre avec la chancelière allemande Merkel le 11 mai, a exprimé sa volonté d'améliorer les relations avec les pays occidentaux, même s'il a toujours exprimé une position ferme sur la situation en Ukraine.

Selon Vnexpress