Près de 100 000 personnes sont mortes dans la guerre civile syrienne
La guerre civile syrienne est devenue la pire crise de réfugiés depuis le génocide rwandais de 1994.
Le 17 juillet, plusieurs hauts responsables de l'ONU ont appelé le Conseil de sécurité à prendre des mesures plus énergiques pour faire face aux conséquences de la guerre civile syrienne, alors que le bilan du conflit atteint près de 100 000 morts.
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Quand la douleur des épouses qui ont perdu leur mari s'apaisera-t-elle ? (Photo : Reuters) |
Le Sous-Secrétaire général des Nations Unies aux droits de l'homme, Ivan Simonovic, a déclaré que le bilan des victimes de la guerre civile syrienne avait atteint des niveaux alarmants. En Syrie, les droits humains sont aujourd'hui gravement violés, tandis que les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité sont en augmentation.
Il y a plus d'un mois, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) annonçait qu'au moins 93 000 personnes avaient péri en Syrie à cause du conflit entre mars 2011 et avril 2013. Parmi les victimes figuraient 6 561 mineurs, dont 1 729 de moins de 10 ans. Des enfants auraient été détenus, torturés et contraints de rejoindre des groupes armés », a souligné M. Simonovic.
La Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Antonia Guterres, a déclaré que le nombre de réfugiés dans les pays voisins des Syriens atteint désormais 1,8 million de personnes, ce qui signifie qu'en moyenne chaque jour, jusqu'à 6 000 Syriens doivent fuir à travers les frontières pour échapper au conflit.
M. Guterres a souligné que la crise actuelle des réfugiés en Syrie pouvait être comparée au génocide de 1994 au Rwanda. À cette époque, jusqu'à 800 000 Tutsis et Hutus modérés avaient été tués par le groupe extrémiste hutu, forçant 2 millions de personnes à fuir le pays.
« Nous assistons à une escalade terrifiante des flux de réfugiés depuis le génocide rwandais il y a près de 20 ans. Cette crise dure depuis plus longtemps que toute autre crise humanitaire. Le peuple syrien continue de souffrir, surtout pendant les fortes chaleurs de l'été et le ramadan », a déclaré M. Guterres.
La cheffe des affaires humanitaires de l'ONU, Valérie Amos, a déclaré que les organisations humanitaires se déployaient rapidement pour mener des opérations d'aide humanitaire hors des frontières syriennes afin de venir en aide aux réfugiés. Mme Amos a également indiqué que l'ONU aurait besoin d'au moins 3,1 milliards de dollars pour financer les opérations humanitaires dans les pays voisins de la Syrie.
Selon VOV-DT