Conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan : une petite étincelle, un grand risque
(Baonghean) - Le monde a été témoin d'un autre « point chaud » lorsque le conflit a éclaté dans la zone frontalière entre l'Arménie etAzerbaïdjanCe conflit n'est qu'une étincelle comparée à d'autres foyers d'incendie dans le monde, mais il représente un risque majeur d'instabilité pour l'ensemble de l'Asie centrale, du Moyen-Orient et du Caucase.
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Arménie et Azerbaïdjan. Photo : Internet. |
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A partir de la nuit du 1er avril, de nouveaux affrontements entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont poursuivis les 2 et 3 avril, alors même que de nombreux dirigeants mondiaux comme le président russe Vladimir Poutine, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, coprésident du groupe de Minsk de l'OSCE... avaient appelé à un cessez-le-feu immédiat.
L'Arménie affirme que les forces azerbaïdjanaises ont lancé une attaque massive à la frontière du Haut-Karabakh, utilisant des chars, de l'artillerie et des hélicoptères. L'Azerbaïdjan nie ces allégations et affirme qu'il ne s'agissait que d'une riposte à une attaque arménienne.
Le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan n'est ni injustifié ni inattendu. Les deux pays sont en conflit et en rivalité depuis plus de vingt ans. La région frontalière du Haut-Karabakh, où vivent une majorité d'Arméniens, a été annexée par l'Azerbaïdjan sous l'ex-Union soviétique.
Peu avant l'effondrement officiel de l'Union soviétique, le Parlement du Haut-Karabakh organisa un référendum le 10 décembre 1991. Malgré le boycott de la communauté azerbaïdjanaise, la majorité arménienne vota pour et la région déclara son indépendance vis-à-vis de l'Azerbaïdjan. Les forces arméniennes, avec le soutien du gouvernement d'Erevan, prirent alors le contrôle de la région, après une guerre qui fit 30 000 morts et des centaines de milliers de déplacés, principalement des Azerbaïdjanais.
La guerre a pris fin par un cessez-le-feu en 1994, mais cela n'a pas complètement résolu la question territoriale. Le conflit actuel est perçu comme la « goutte d'eau qui fait déborder le vase » dans les relations tendues entre les deux pays.
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Les combats entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont été les plus intenses depuis 1994. Photo : Reuters. |
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La question la plus controversée aujourd'hui est de savoir si une tierce partie influence les relations « tendues » entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Selon le vice-président de la Douma d'État (Chambre basse) de Russie, M. Sergueï Jelezniak, il existe bel et bien une « troisième force » derrière les événements dans la région du Haut-Karabakh.
Selon lui, « cette force continue d'attiser les flammes de la guerre au Moyen-Orient, en Asie centrale et dans le Caucase. Insatisfaite du succès de la Russie et de nos alliés dans le processus de maintien de la paix et de lutte contre le terrorisme en Syrie, elle cherche à envenimer le conflit qui dure depuis longtemps dans la région du Haut-Karabakh. »
Dans le même temps, le porte-parole du président de la République non reconnue du Haut-Karabakh a également déclaré qu'il était fort probable que le gouvernement Erdogan soit impliqué dans l'éclatement du conflit dans cette région.
La vérité n'est pas claire, mais la Turquie semble vouloir « intervenir » dans l'instabilité actuelle en Asie centrale. Immédiatement après le déclenchement du conflit, au petit matin du 2 avril, le président turc Tayyip Erdogan a téléphoné à son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliyev pour « partager la douleur » avec les proches des soldats azerbaïdjanais tués et a affirmé : « Nous serons toujours aux côtés du peuple azerbaïdjanais ». Le soutien de la Turquie à l'Azerbaïdjan constitue clairement un défi lancé à la Russie, qui soutient depuis longtemps l'Arménie.
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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé son soutien à l'Azerbaïdjan dans son conflit avec l'Arménie. Photo : AP. |
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À l'heure actuelle, les relations entre la Russie et la Turquie sont au plus bas. Par conséquent, si les combats au Haut-Karabakh impliquent réellement une tierce partie, le risque d'une guerre à grande échelle est inévitable.
Les tensions s'intensifient, l'Azerbaïdjan ayant promis de résoudre le conflit par la voie militaire. La volonté de reconquérir le Haut-Karabakh couve en Azerbaïdjan depuis plus de dix ans, d'autant plus que le pays a considérablement augmenté ses dépenses de défense grâce aux revenus considérables tirés des exportations de pétrole et de gaz. Le budget de la défense azerbaïdjanais a progressé à un rythme effréné, passant de 175 millions de dollars lors de l'arrivée au pouvoir du président Ilham Aliyev en 2004 à 3,1 milliards de dollars en 2011.
Si le Haut-Karabakh doit vraiment être résolu par des moyens militaires, cette petite « étincelle » pourrait facilement se transformer en un grand incendie. D'autres grands pays s'impliqueraient, plongeant la région dans des événements imprévisibles. Plus dangereux encore est le risque de transformer cette région en un terreau fertile pour les groupes terroristes extrémistes, notamment l'autoproclamé État islamique (EI).
En réalité, l'Azerbaïdjan et l'Arménie ne sont pas loin du « quartier général » de l'EI. Par conséquent, si l'instabilité y crée les conditions propices à l'essor du terrorisme, l'Asie centrale, le Caucase du Nord, puis le territoire russe deviendront des repaires de l'EI. La situation s'aggravera alors considérablement.
Pour en revenir à l'histoire entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, les analystes proposent depuis longtemps un plan que les deux parties pourraient accepter de « compromis » pour parvenir à la paix. Ainsi, l'Arménie recevrait le Karabakh et un corridor reliant cette région, tandis que l'Azerbaïdjan récupérerait la steppe environnante. Cependant, le compromis ne sera pas simple s'il ne s'agit pas simplement d'une question territoriale, mais qu'il recèle les calculs cachés des forces qui le sous-tendent.
Thanh Huyen