Les responsables américains et russes discutent du traité sur les armes nucléaires à portée intermédiaire

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov. Photo : TASS

« Il est regrettable qu'aucun progrès ne soit réalisé. La position américaine reste inflexible et s'affirme comme si elle était définitive », a déclaré le vice-ministre Riabkov.

M. Ryabkov a ajouté que la Russie ne serait pas en mesure de dialoguer face aux menaces américaines. « Washington n'est pas encore prêt à approfondir le dialogue avec Moscou sur cette question », a affirmé le vice-ministre russe des Affaires étrangères. La rencontre entre les vice-ministres des Affaires étrangères Ryabkov et Thompson a eu lieu à Pékin et a duré moins d'une heure.

Le diplomate russe a souligné que l'ultimatum de 60 jours lancé par les États-Unis n'avait pour but que de dissimuler leur décision de quitter le traité FNI, et que Washington devait assumer l'entière responsabilité de cette situation.

Selon le vice-ministre Ryabkov, l'absence de progrès dans le dialogue avec les États-Unis suscite de vives inquiétudes en Russie, notamment concernant la sécurité européenne. Cependant, la partie russe poursuit ses efforts. M. Ryabkov a affirmé : « Mais nous ne baisserons pas les bras. Nous sommes prêts à trouver une solution, mais à partir de maintenant, tout deviendra beaucoup plus difficile. »

Du côté américain, des responsables américains ont affirmé que le missile de croisière russe 9M729, d'une portée de près de 5 500 km, outrepassait les dispositions du traité FNI et ont exigé que la Russie élimine tous ces missiles, tout en menaçant de se retirer du traité. La Russie a rejeté à plusieurs reprises cette demande des États-Unis, affirmant que ce nouveau missile russe ne constituait aucune violation.

Le 20 octobre, le président américain Donald Trump avait annoncé le retrait des États-Unis du traité FNI. Le 15 janvier, la Russie et les États-Unis se sont rencontrés à Genève pour discuter du traité FNI. Washington a une nouvelle fois accusé Moscou de violer l'accord. Les États-Unis ont menacé de quitter le traité le 2 février si la Russie ne détruisait pas tous ses missiles 9M729.

Les États-Unis ont accusé la Russie pour la première fois d’avoir violé le traité en juillet 2014. Depuis, ils ont répété cette affirmation à plusieurs reprises, mais la Russie a nié toutes les accusations et les a renvoyées aux États-Unis.

Le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) a été signé entre les États-Unis et l'ex-Union soviétique le 8 décembre 1987 à Washington DC.