Des responsables des services de renseignement japonais et nord-coréens se sont rencontrés secrètement en Mongolie
Un haut responsable des services de renseignement japonais, proche du Premier ministre Shinzo Abe, a rencontré secrètement ses homologues nord-coréens en Mongolie, ont indiqué plusieurs sources.
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Vue d'Oulan-Bator, capitale de la Mongolie. (Source : Indy guide) |
Le 18 octobre, des sources bien informées ont révélé qu'un haut responsable des services de renseignement japonais, proche du Premier ministre Shinzo Abe, avait rencontré secrètement ses homologues nord-coréens dans la capitale mongole Oulan-Bator début octobre 2018.
Cette rencontre pourrait s'inscrire dans le cadre du souhait annoncé précédemment par le Premier ministre Abe d'organiser un sommet entre lui et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un après avoir été assuré de progrès dans la résolution de la question des enlèvements d'otages japonais par Pyongyang dans les années 1970 et 1980.
Selon les sources, Shigeru Kitamura, chef du Bureau du renseignement et de la recherche du Cabinet japonais, s'est rendu en Mongolie du 6 au 8 octobre pour rencontrer des responsables nord-coréens, dont un haut responsable du Département du Front uni central du Parti des travailleurs de Corée. Ce département est une agence de renseignement spécialisée dans les questions liées à la Corée du Sud. Auparavant, M. Kitamura avait également rencontré Mme Kim Song-hye, chef du Département de la politique du Front uni du même département, au Vietnam à la mi-juillet.
Un haut responsable du gouvernement japonais a reconnu que la réunion avait eu lieu, révélant qu'il avait entendu les deux parties discuter de la manière dont la question des enlèvements devrait être résolue entre le Japon et la Corée du Sud.
Les dernières révélations montrent le recours croissant d'Abe aux communications secrètes avec la Corée du Nord, les services de renseignement étant prioritaires sur le ministère des Affaires étrangères. Cette approche est similaire à celle du président américain Donald Trump, qui a largement confié à la CIA l'organisation de son premier sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un à Singapour en juin.