Gardez la maison, répandez l'amour
La Journée de la famille vietnamienne (28 juin) est l'occasion pour chaque membre de la famille de réfléchir à soi-même, de cultiver les liens familiaux et de se sentir rempli d'amour. En 2025, la Journée de la famille vietnamienne sera célébrée sous le thème « Famille heureuse – Nation prospère ».

Le journal Nghe An a interviewé Mme Quach Thi Cuong - Directrice adjointe du Département de la Culture - Sports et Tourisme sur les résultats, les préoccupations et les orientations du travail de construction de familles culturelles dans la province.
PV : Madame, beaucoup de gens considèrent la Journée de la famille vietnamienne comme un événement « symbolique » plutôt que comme une véritable journée. Comment percevez-vous la véritable signification de cette journée, notamment dans le contexte actuel de changements dans les modes de vie et les relations familiales ?
Mme Quach Thi Cuong :Il y a plus de vingt ans, le gouvernement a décidé de faire du 28 juin la Journée de la famille vietnamienne, un événement marquant qui rappelle à chacun de nous son rôle et sa responsabilité dans le bonheur familial. À mon avis, cette journée revêt une importance capitale. Depuis des générations, les familles vietnamiennes ont toujours été le lieu de préservation et de transmission de valeurs fondamentales, telles que l'amour de la patrie, la fierté nationale, la tolérance, la piété filiale et la volonté de surmonter les difficultés. C'est au sein d'une famille chaleureuse que ces qualités se cultivent et se nourrissent, créant ainsi l'identité culturelle unique de notre nation. Malgré les nombreux changements sociétaux, je suis toujours convaincu que la fonction essentielle de la famille – fondement de la formation de la personnalité, de la moralité et des idéaux – ne changera jamais.
Cette année, la Journée de la famille au Vietnam conserve le thème « Famille heureuse – Nation prospère ». Le slogan paraît simple, mais il porte un message profond : la famille est la cellule de la société, le fondement d'un pays fort. Un pays ne peut prospérer si chaque famille est faible et dépourvue d'amour. Au contraire, lorsque chaque foyer est un véritable lieu de bonheur, d'amour et de responsabilité, c'est aussi le moment où la société se développe de manière durable, humaine et plus équitable.

À Nghe An, terre riche en traditions historiques et culturelles, le travail familial a toujours bénéficié d'une attention particulière. La résolution n° 05 du Comité exécutif provincial du Parti, publiée en 2016, témoigne clairement de la détermination de construire le peuple et les familles culturelles de Nghe An, en répondant aux exigences de développement et d'intégration.
Je suis fier de voir de nombreuses familles et clans de ce pays préserver et promouvoir ensemble les valeurs traditionnelles : « Lorsque vous buvez de l'eau, souvenez-vous de sa source », « Respectez vos aînés, laissez la place à vos cadets », cultivant l'amour et le soutien mutuel de génération en génération. Sur cette base solide, des familles heureuses et progressistes ont contribué et contribuent encore à bâtir le pays Nghe An, un pays plus développé, riche de son identité et plus durable.
PV : Pour maintenir une famille chaleureuse dans la vie moderne, de nombreuses politiques et un soutien de l’État sont nécessaires. À Nghe An, pouvez-vous nous parler des résultats remarquables obtenus récemment en matière de construction de familles culturelles ?
Mme Quach Thi Cuong :Au fil des années, en tant qu'agence permanente de travail familial,Département de la culture, des sports et du tourismeEn étroite collaboration avec les secteurs et les localités, l'association promeut la communication sur le bonheur familial dans les médias afin de diffuser des messages d'amour, de partage et de rapprochement entre les membres de la famille. Chaque lancement de mouvements tels que « Famille de 5 non, 3 propres », « Famille d'apprentissage », « Clan d'apprentissage »… est une occasion d'encourager chacun à apprendre, à pratiquer l'assiduité, l'assiduité et à apprécier les valeurs familiales.
En plus du travail de communication, nous nous concentrons également sur l'organisation de nombreuses activités diverses et pratiques telles que : des concours d'écriture sur des sujets familiaux, des concours culturels et artistiques entre familles, des séminaires sur les compétences parentales, les soins aux personnes âgées, etc. Ce n'est pas seulement un terrain de jeu sain, mais aussi un forum pour que les familles se rencontrent, échangent et partagent leurs expériences, contribuant ainsi à diffuser les bonnes valeurs des traditions familiales Nghe An.

Au niveau local, les localités de la province ont activement intégré le travail familial aux mouvements et programmes d'émulation patriotique visant à bâtir de nouvelles zones rurales et des zones urbaines civilisées. Grâce à cela, de nombreux modèles familiaux culturels ont émergé et se sont largement développés dans les villages et les hameaux. La province compte actuellement des centaines de modèles efficaces, ainsi que plus de 1 000 clubs et groupes communautaires participant activement au travail de construction familiale. Des milliers de lignes d'assistance téléphonique et d'adresses de confiance ont notamment été mises en place au niveau local, contribuant à la réception et au traitement rapides des cas nécessitant une assistance. Grâce à cette participation synchrone, la sensibilisation à la prévention et à la réponse aux violences conjugales a été renforcée, contribuant à une réduction significative des violations au sein de la vie familiale. Fin 2024, la province comptait 737 186/851 151 ménages reconnus comme familles culturelles, soit un taux de 87 %.
PV : Dans le contexte d'intégration et de développement, les familles vietnamiennes sont également confrontées à de nombreux défis. À votre avis, outre les résultats ci-dessus, quelles sont les limites et les lacunes du travail familial à Nghe An qui méritent d'être soulignées ?
Mme Quach Thi Cuong :Il est important de reconnaître un fait important : « Plus les valeurs familiales sont modernes, plus elles doivent s'appuyer sur des bases traditionnelles. » Ce n'est pas contradictoire, mais complémentaire. La bonne nouvelle est que la qualité de vie s'améliore, parallèlement à l'émergence de nouveaux défis familiaux. Je constate que la jeune génération d'aujourd'hui est facilement prisonnière de modes de vie individualistes, déconnectée de sa famille. De nombreuses valeurs morales traditionnelles, telles que la piété filiale, le respect des grands-parents, des parents, la loyauté conjugale, etc., commencent à s'estomper. Certaines familles négligent même l'éducation de leurs enfants, les laissant facilement tomber dans les plaisirs malsains de la vie urbaine. Les conflits intergénérationnels, entre parents et enfants, se multiplient donc, une réalité présente dans de nombreuses familles de Nghe An.
Un autre problème qui nous préoccupe particulièrement est l’état deviolence domestiqueLes maux sociaux s'infiltrent au plus profond de la société. De fait, ces derniers temps, l'opinion publique a été choquée par de nombreux cas de maltraitance d'enfants et de violences faites aux femmes, au sein même de leur foyer. Ce n'est pas seulement la souffrance de chaque famille, c'est aussi une préoccupation commune à toute la société.

Les raisons sont à la fois objectives et subjectives : la méconnaissance du droit de la famille par une partie de la population, les ressources limitées pour la prévention de la violence domestique au niveau local, le manque de personnel spécialisé, le manque de financement et le manque d’informations en temps opportun. Du côté de la direction, nous avons tenté de mettre en œuvre de nombreuses solutions, mais nous ne parvenons toujours pas à couvrir et à gérer rapidement toutes les situations. La détection, l’intervention et la résolution des cas de violence domestique à la source se heurtent encore à de nombreux obstacles.
Nous avons obtenu de nombreux résultats positifs, mais il reste encore beaucoup à faire. De l'instauration d'une culture du comportement au sein de la famille à la prévention et à la gestion des comportements déviants, tout cela nécessite la coopération de l'ensemble de la société. Ce n'est qu'alors que nous pourrons atteindre le grand objectif fixé par le Parti et l'État : « Famille paisible – société heureuse ».
Mme Quach Thi Cuong - Directrice adjointe du Département de la culture, des sports et du tourisme
Journaliste : Pourriez-vous nous dire, dans les temps à venir, sur quelles tâches et solutions le Département et les autorités locales se concentreront pour continuer à promouvoir le travail familial, à la fois pour construire des familles culturelles et pour prévenir la violence domestique ?
Mme Quach Thi Cuong :Tout d'abord, nous continuerons à promouvoir la propagande sur tous les supports médiatiques – de la presse traditionnelle à Internet et aux réseaux sociaux – afin de sensibiliser le public au rôle important de la famille dans la vie sociale. Plus précisément, le Département coordonnera la mise en œuvre d'activités à l'occasion de la Journée internationale du bonheur (20 mars), de la Journée internationale de la famille (15 mai), en particulier de la Journée de la famille vietnamienne (28 juin) et du Mois d'action pour l'égalité des sexes et la prévention des violences conjugales. Ces actions permettront également de mieux faire comprendre les politiques et réglementations pertinentes, telles que la loi sur la prévention et le contrôle des violences conjugales, la loi sur l'égalité des sexes et la loi sur l'enfance.

Parallèlement à la communication, nous continuerons de promouvoir les mouvements visant à construire des familles culturelles. Parallèlement, nous nous concentrerons sur la prévention et la lutte contre la violence domestique en développant des modèles alliant éducation morale et prévention des comportements violents. Nous appelons à la création de davantage de groupes de pairs et de clubs pour les femmes et les personnes en difficulté, afin qu'elles disposent d'un lieu de rencontre, de protection et de partage des difficultés.
De plus, chaque année, l'organisation honore et récompense des familles exemplaires – qu'il s'agisse d'un couple bienveillant, d'une famille studieuse ou d'une famille multigénérationnelle qui perpétue les traditions familiales. Ces exemples brillants contribueront à diffuser une énergie positive au sein de la communauté, rappelant à tous que l'amour et le partage sont des valeurs fondamentales respectées par la société.
Et surtout, je pense que chaque individu doit aussi prendre conscience de ses propres valeurs. Aussi concret soit-il, un programme ou un mouvement, si chaque membre de la famille ne change pas véritablement de l'intérieur, l'effet ne sera que superficiel. Je rappelle souvent à ma propre famille que parents et enfants doivent tous apprendre le « respect, l'égalité, l'amour et le partage ». Cultiver ces valeurs dans chaque foyer constitue un fondement solide à diffuser dans la société. C'est ainsi que nous pourrons réaliser la grande aspiration d'une « famille heureuse - une nation prospère ».
PV : Merci pour l’interview !