Au milieu des tensions, les États-Unis refusent d'accorder un visa au ministre iranien des Affaires étrangères

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif. Photo : Reuters

Les dernières informations surviennent alors que les tensions s'intensifient entre les États-Unis et l'Iran, après que le plus haut commandant militaire iranien, le général de division Qassem Soleimani, a été tué dans une frappe de missiles menée par les États-Unis à Bagdad vendredi dernier.

En vertu d'un accord de 1947, les États-Unis sont responsables de l'accès des diplomates étrangers au siège de l'ONU pour des réunions. Cependant, Washington affirme pouvoir refuser des visas à des personnes pour des raisons de sécurité, de terrorisme ou de politique étrangère du gouvernement en place.

Le Département d'État américain a refusé de commenter le rapport. Le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, a également refusé de commenter l'affaire.

« Nous avons vu des rapports et des informations provenant des médias, mais nous n’avons reçu aucune information officielle de la part des États-Unis concernant la délivrance d’un visa au ministre des Affaires étrangères Zarif. »

Mission de l'Iran auprès des Nations Unies

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Zarif, fonde ses espoirs sur la réunion préparatoire du Conseil de sécurité de l'ONU prévue jeudi, un projet déjà en place avant l'escalade des tensions entre Washington et Téhéran. Selon les observateurs, cette réunion est l'occasion pour Zarif de critiquer publiquement les États-Unis concernant l'assassinat du général Soleimani lors d'un forum international.

L'ambassadeur d'Iran auprès des Nations Unies, Majid Takht Ravanchi, a décrit l'assassinat du général Soleimani comme un exemple clair de terrorisme, un acte criminel, une violation des principes fondamentaux du droit international, en particulier de la Charte des Nations Unies.

La dernière fois que le ministre iranien des Affaires étrangères Zarif s'est rendu à New York, c'était en septembre dernier pour rallier le soutien des dirigeants mondiaux, après que les États-Unis lui ont imposé des sanctions personnelles pour réaliser le programme du guide suprême de l'Iran.

Auparavant, le ministre des Affaires étrangères Zarif avait également assisté à des réunions de l'ONU en avril et en juillet. Lors de sa visite de juillet, Washington avait également imposé de strictes restrictions de voyage au ministre des Affaires étrangères Zarif et aux diplomates iraniens en poste aux Nations Unies.

Par ailleurs, hier et lundi, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est entretenu avec le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo. La porte-parole du département d'État américain, Morgan Ortagus, a déclaré dans un communiqué que les deux parties avaient discuté de la situation au Moyen-Orient et que M. Pompeo avait exprimé sa gratitude pour les récents efforts diplomatiques de M. Guterres.