La face cachée d'une affaire administrative
(Baonghean) -Bien que le procès soit terminé depuis près d'un mois et demi, le fait que M. T, chef d'un département du district H, ait poursuivi le Comité populaire du district H fait encore l'objet de discussions dans l'opinion publique.
Ce jour-là, lors du procès, la salle d'audience était bondée jusqu'à la sortie. Tout le monde était intéressé et impatient d'assister à l'audience, car on voulait voir quel genre d'homme était M. T. pour avoir « osé » poursuivre ses supérieurs. Jusqu'à présent, il existe des précédents de poursuites judiciaires contre des décisions d'agences publiques, mais il est… rare que des fonctionnaires occupant des postes importants poursuivent leurs supérieurs ! Alors, quel est le secret de cette action en justice ?
L'incident peut être résumé comme suit : Le 21 septembre 2009, M. T a déposé une demande et des documents demandant le réenregistrement de sa naissance auprès du Comité populaire de la commune de sa ville natale. Français Sur la base des documents qu'il a fournis, le Comité populaire de la commune lui a délivré un certificat de naissance original réenregistré avec l'année de naissance 1955. Cependant, le 26 novembre 2010, le Comité populaire du district H a décidé de révoquer et d'annuler le certificat de naissance original réenregistré de M. T pour les raisons suivantes : la procédure de réenregistrement de M. T n'était pas complète selon la loi et M. T a actuellement un certificat de naissance original (enregistré pour la première fois le 16 avril 1974) avec l'année de naissance 1952 conservé dans le dossier des fonctionnaires du district H. En désaccord avec la décision ci-dessus, M. T a poursuivi le district H. devant le tribunal et a affirmé que le certificat de naissance original de sa naissance en 1952 avait été effacé, modifié, endommagé et n'était plus légalement valide et ne pouvait plus être utilisé, il « doit » donc être autorisé à se réenregistrer.
En consultant les dossiers de M. T, on constate que : la carte d'identité délivrée par la police de Nghe Tinh en 1983, le registre de famille, le relevé de notes du lycée et la copie du certificat de fin d'études secondaires délivrés en 1974, le curriculum vitae de l'étudiant et le certificat de fin d'études délivrés par l'Université agricole en 1979, l'immatriculation de la moto, le permis de conduire et quelques autres documents indiquent tous que son année de naissance est 1955. Seuls son curriculum vitae de cadre et son curriculum vitae d'adhérent au parti indiquent que son année de naissance est 1952.
En suivant le procès, nous avons trouvé étrange que ce soit M. T. qui ait effacé son acte de naissance. Il avait enregistré sa naissance en 1955, puis l'avait effacée et corrigée en 1952, avant de la réenregistrer en 1955. Quel était le mobile de M. T. ?
Grâce aux renseignements recueillis auprès des proches de M. T., nous avons progressivement déterminé la nature du problème. En réalité, M. T. était né en 1952, comme il l'avait déclaré dans son dossier personnel. Cependant, au cours de ses années de lycée, faute d'avoir réussi l'examen d'entrée au lycée, il avait fréquenté une école complémentaire. Après deux ans d'études dans cette école, il avait abandonné ses études et était rentré chez lui pendant un an, avant de reprendre l'examen d'entrée au lycée. Par conséquent, afin que son année de naissance sur les documents corresponde à celle de ses études, il avait enregistré sa naissance en 1955 en 1974. Cependant, lorsqu'il est devenu fonctionnaire du Comité populaire du district, la vie des fonctionnaires dans les années 1980 était extrêmement difficile ; tout le monde voulait une retraite anticipée. Il a donc arbitrairement effacé et corrigé son acte de naissance, changeant son année de naissance de 1955 à 1952 pour correspondre aux déclarations de fonctionnaire et de membre du parti de M. T. Mais la vie n'était pas ce qu'il imaginait. La vie des fonctionnaires s'améliorait de plus en plus. M. T. avait également été nommé chef de service et souhaitait donc bénéficier de ses « avantages » plus longtemps. Il a donc imaginé une astuce pour faire réenregistrer son acte de naissance.
Le procès est terminé et la Chambre d'appel a rejeté la plainte de M. T. Ne discutons pas de la justesse de la décision du tribunal, mais l'opinion publique reste préoccupée. En effet, M. T. est un cadre, un membre du parti, ancien chef du ministère de la Justice et actuellement président de l'Association des avocats du district H. Il doit donc être très compétent en droit. Cependant, par intérêt personnel et en profitant des failles de la loi, il a, à plusieurs reprises, modifié arbitrairement les registres à son avantage, puis s'est accusé d'avoir effacé l'acte de naissance original afin de se réinscrire.
Tram Anh