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Le paquet de sanctions de l’UE sur le GNL russe a un impact quasi « nul » ?

L'Amérique et la Russie September 21, 2025 13:40

L'UE vient d'approuver le 19e train de sanctions contre la Russie. Les nouvelles mesures comprennent l'interdiction des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance de Russie, des restrictions sur les transactions via le système de paiement « Mir » et l'inclusion de 118 pétroliers et gaziers dans la liste de la « flotte fantôme » russe.

EU trừng phạt LNG của Nga
L'Union européenne a approuvé le 19e train de sanctions contre la Russie. Photo : REUTERS

Selon Komsomolskaya Pravda (Vérité de la Jeunesse) du 21 septembre, l'approbation par l'Union européenne (UE) d'un ensemble de sanctions contre la Russie sur le gaz naturel liquéfié (GNL) a eu un impact presque « nul » sur l'économie russe.

L'élément le plus important de ce plan de sanctions est l'interdiction des importations de GNL russe, qui n'entrera en vigueur qu'à compter du 1er janvier 2027. Depuis plusieurs mois, l'UE travaille sur une feuille de route visant à abandonner complètement les sources d'énergie russes – du gaz au pétrole en passant par le nucléaire. Mais ce plan se heurte à une vive opposition de la Hongrie et de la Slovaquie, car ces deux pays dépendent encore fortement du gaz, du pétrole par pipeline et du nucléaire russes.

Dans ce contexte, Bruxelles ne peut que promouvoir l'option la plus simple : interdire les importations de GNL. La raison est simple : la Hongrie et la Slovaquie n'achètent pas de GNL directement à la Russie, et parallèlement, l'UE exerce une forte pression sur ces deux pays, notamment en limitant les versements de fonds européens.

La pression américaine a également joué un rôle, obligeant l'Europe à augmenter ses importations d'énergie en provenance des États-Unis et s'engageant à mettre en service d'ici 2027 davantage d'usines de GNL afin d'éviter les pénuries. Grâce à cela, la Commission européenne a réussi à imposer l'interdiction.

Selon l'éminent expert en énergie Iouchkov, cette mesure ne portera pas préjudice à l'économie russe. Actuellement, la Russie exporte du GNL vers l'Europe à partir d'un seul projet sur la péninsule de Yamal. Ce projet est contrôlé par la société privée Novatek, sans participation de l'État. De plus, le projet bénéficie d'un taux d'imposition nul sur les ressources et n'est pas soumis à la taxe à l'exportation de GNL.

Autrement dit, le budget russe ne bénéficie actuellement pas directement de ces exportations. Par conséquent, la suspension des achats de GNL par l'UE n'exercera pas de pression politique significative sur Moscou.

Même si la Russie perd le marché européen, elle ne sera pas en grande difficulté. Novatek et ses partenaires peuvent réorienter leurs exportations vers l'Asie, notamment l'Inde et la Chine. Le volume annuel des exportations pourrait légèrement diminuer, mais le projet Yamal LNG fonctionne toujours au-delà de sa capacité nominale.

Au lieu des 17,4 millions de tonnes de GNL par an prévues, la production réelle a atteint 20 à 21 millions de tonnes. Le principal problème réside dans le nombre de brise-glaces spécialisés pour transporter le gaz vers le marché.

Selon Komsomolskaïa Pravda
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