Google reconnu coupable d'avoir violé les lois antitrust dans le domaine de la recherche
Le 5 août, la Cour fédérale américaine a jugé que Google détenait un monopole illégal dans le domaine de la recherche et de la publicité en ligne.
Le géant de la recherche Google a fait face à une décision historique. Un juge fédéral américain a jugé que Google avait abusé de sa position dominante sur les marchés de la recherche et de la publicité en ligne, enfreignant ainsi les lois antitrust.
Dans une affaire historique déposée en 2020, le gouvernement américain a accusé Google d'abuser de sa position dominante sur le marché de la recherche. En créant un écosystème fermé et en éliminant ses concurrents, Google a entravé le développement sain du marché. Le tribunal a jugé que ce comportement violait les lois antitrust, portant atteinte aux droits des consommateurs et à la concurrence loyale.
En conséquence, le juge Amit Mehta du tribunal de district de Columbia (États-Unis) a écrit dans son jugement que « Google est en situation de monopole et a agi pour le maintenir. » Plus précisément, le géant de la recherche Google a violé l'article 2 de la loi Sherman. Ce jugement constitue la première décision antitrust contre une entreprise technologique depuis des décennies.
Une coalition composée du ministère de la Justice des États-Unis et des procureurs généraux de 38 États et territoires, menée par le Colorado et le Nebraska, a intenté une action en justice antitrust contre Google en 2020. Si chaque action a ses propres spécificités, elles portent toutes sur des allégations d'abus de position dominante du géant de la recherche. Afin d'optimiser l'enquête, les poursuites ont été regroupées lors de la phase préliminaire.
Le procureur général des États-Unis, Merrick Garland, a qualifié cette décision de « victoire historique pour le peuple américain ». Il a affirmé : « Aucune entreprise, aussi grande ou influente soit-elle, n'est au-dessus des lois. Le ministère de la Justice continuera d'appliquer rigoureusement nos lois antitrust. »
Dans sa décision, le tribunal s'est concentré sur les accords de recherche exclusifs de Google sur les appareils Android et les iPhones et iPads d'Apple, affirmant qu'ils ont contribué à consolider le comportement anticoncurrentiel et la domination de Google sur le marché de la recherche.
La Cour a jugé que Google avait conservé une position de monopole écrasante dans le secteur de la recherche en ligne, notamment dans la recherche de base et la publicité textuelle associée. Cependant, la décision a établi que la publicité liée aux recherches ne constituait pas un marché et ne pouvait donc pas être soumise à un contrôle monopolistique.
À ce sujet, M. Kent Walker, président des affaires mondiales de Google, a déclaré dans un communiqué que l'entreprise avait l'intention de faire appel de la décision du tribunal. Il a souligné que Google continuerait de défendre son engagement à offrir les meilleurs produits aux utilisateurs, comme l'a reconnu le tribunal.
« Le tribunal a reconnu que Google possède le moteur de recherche leader, mais a limité sa capacité à diffuser largement ce produit », a déclaré Walker. « Nous ne laisserons pas cela nous empêcher d'offrir la meilleure expérience possible à nos utilisateurs. »
L'action Alphabet, la société mère de Google, a chuté de 4 % le 5 août, directement impactée par la correction générale du marché. Ce recul témoigne d'une plus grande prudence des investisseurs face à la volatilité mondiale.
