Hanoï récupère les trottoirs : le peuple soutient, les autorités sont en bonne santé
Ce « lancement » a donné de l’espoir à beaucoup de gens, même s’il ne s’agit pas d’une campagne bruyante et tapageuse.
De l'empiètement sur les trottoirs comme "tous les jours dans le quartier"...
Ma maison est située dans le quartier commerçant le plus animé de Hanoï. Depuis des décennies, les trottoirs sont constamment envahis par les commerces. Au début, il y avait des stands sur les trottoirs, mais peu à peu, la direction du marché a décidé de les faire disparaître. Seuls quelques stands se trouvent dans quelques rues en contrebas, les autres étant vendus dans les maisons.
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La rue Khuong Ha (quartier de Khuong Dinh, district de Thanh Xuan) regorgeait autrefois d'étals de snacks, mais elle est aujourd'hui aérée, propre et belle. Photo : VietnamNet |
Certains expliquent que, en raison de leur mentalité de petits agriculteurs, les Vietnamiens aiment la compétition. La preuve en est que chacun s'efforce de dépasser sa table de la maison voisine, ne serait-ce que d'une brique ; l'enseigne doit également dépasser suffisamment pour ne pas être masquée. Le comportement « condescendant » consistant à ne pas inviter les clients à se garer dans le parking central entraîne également un empiètement sur le trottoir et la chaussée. Le deuxième type d'empiètement sur le trottoir consiste à exposer des produits à l'intérieur de la maison tout en essayant de dépasser sa table le plus possible.
La troisième forme est l'accumulation de marchandises sur le trottoir, et la quatrième forme est celle des motos des clients, qui occupent tout le trottoir, ne laissant aucun passage aux piétons. Sans parler des auvents, fixes et mobiles, des marquises, des auvents et des enseignes, tantôt horizontales, tantôt verticales, qui s'avancent le plus loin possible dans la rue.
Mais en réalité, outre ces maisons « en saillie », il existe encore des commerces qui font les choses différemment : ils ont des contrats avec des parkings où les clients peuvent se garer gratuitement (le propriétaire paie, bien sûr !) et n'ont pas besoin d'exposer leurs produits trop loin dans la rue. Les bonnes nouvelles se propagent loin, elles attirent les clients et, comme le dit le dicton : plus on est généreux, plus Dieu nous bénit.
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Trottoir dégagé pour de nombreux piétons. Photo : Vietnamnet |
…à la « campagne » de Hanoi cette fois
Ce n'est pas que Hanoï ait simplement réagi, mais depuis longtemps, la situation de « kidnapping et abandon de l'assiette » ou de « l'éléphant et la queue de la souris » se produit fréquemment. Autrement dit, chaque fois que la ville organise un événement important, une grande fête, les autorités interviennent pendant un certain temps, puis tout revient à la normale.
On entend souvent dire qu'il existe une « protection » partout, ce qui signifie que l'empiétement sur les trottoirs et les rues à des fins commerciales est secrètement approuvé par quelqu'un, un responsable ou un proche du quartier. Il est indéniable qu'il s'agit d'un phénomène, un mal social au point d'être douloureux.
Mais ce « lancement » a donné de l’espoir à beaucoup de gens, même s’il ne s’agit pas d’une campagne très médiatisée.
La première raison est peut-être que le maire a franchement « diagnostiqué » le problème, soulignant la réalité de la « protection » des bars-restaurants par les policiers. Il a également clairement et fermement défini les responsabilités des policiers, des responsables de district et de quartier… dans le succès ou l'échec de l'entretien des trottoirs, au lieu de mettre en cause la « sensibilisation des citoyens ».
Deuxièmement, la manière de mettre en œuvre, telle que décrite par un vice-président de quartier : « Après avoir mobilisé et fait de la propagande auprès de chaque foyer, le quartier a organisé aujourd'hui une campagne simultanée pour nettoyer les trottoirs » semble montrer que Hanoi a mis en œuvre la devise « La manière de faire de Hanoi ne consiste pas à lancer une campagne massive mais à le faire de manière durable, afin que les gens n'empiètent pas à nouveau, chacun doit être convaincu et sentir qu'il doit être conscient de la capitale, ne pas jeter de déchets ou empiéter sur les trottoirs. »
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Les forces de défense civile, l'Union des femmes et l'Union des jeunes du quartier de Le Dai Hanh, district de Hai Ba Trung, sont allées rappeler les commerçants de la rue Hoa Lu. Photo : Vietnamnet |
Comme dans mon quartier, il y a quelques jours, le Comité populaire du quartier a envoyé des gens pour rappeler aux commerces de rue de nettoyer volontairement, au lieu de devoir attendre le jour de la campagne pour le faire frénétiquement.
Tout comme lorsque les gens comprennent que dans un embouteillage, si chacun cède lentement le passage, la circulation se dégagera rapidement, et qu'en accélérant trop, la circulation empirera ; désormais, le trottoir et la route sont identiques. Chacun recule pour le bien commun, et un trottoir propre facilitera les affaires, et non les compliquera…
Bien sûr, à long terme, Hanoï devra continuer à résoudre fondamentalement et durablement le problème de la sécurité sociale des commerçants, des parkings, etc. Cela permettra non seulement d'harmoniser les intérêts publics et privés, mais aussi d'assurer une efficacité à long terme. Une fois que cela deviendra un mode de vie, le gouvernement n'aura plus besoin de déployer des efforts excessifs pour maintenir l'ordre.
Selon Vietnamnet