La Corée du Sud fixe l'élection présidentielle au 3 juin
Le gouvernement sud-coréen a approuvé le 3 juin comme date pour une élection présidentielle anticipée, après que le président Yoon Suk Yeol a été évincé la semaine dernière pour avoir brièvement déclaré la loi martiale.

Le cabinet sud-coréen a accepté de fixer la date des élections à mardi, après des discussions avec la Commission électorale nationale, car un jour férié devait être approuvé pour le vote.
M. Yoon a été démis de ses fonctions par la Cour constitutionnelle pour avoir violé ses devoirs officiels en promulguant un décret sur la loi martiale le 3 décembre 2024 et en mobilisant l'armée pour bloquer les activités de l'Assemblée nationale.
La loi prévoit qu’une nouvelle élection présidentielle doit être organisée dans les 60 jours si la présidence devient vacante.
La Corée du Sud est en proie à des troubles politiques depuis des mois après que M. Yoon a stupéfié le pays avec sa déclaration de loi martiale, conduisant à sa destitution par l'Assemblée nationale, ainsi qu'à celle de l'actuel Premier ministre et président par intérim Han Duck-soo.
La destitution de M. Han a ensuite été rejetée par la Cour constitutionnelle, et il continuera à exercer les fonctions de président par intérim jusqu'aux élections.
Le vide politique qui règne à la tête du gouvernement sud-coréen a éclipsé les efforts de Séoul pour gérer ses relations avec l'administration Trump, dans un contexte de hausse des tarifs douaniers américains et de ralentissement économique dans la quatrième économie d'Asie.
Lee Jae-myung, le leader populiste du Parti démocrate libéral qui a perdu de justesse face à Yoon en 2022, est le favori, mais il est également confronté à une série de poursuites judiciaires, notamment des allégations de violations de la loi électorale et de corruption.
Pendant ce temps, le camp conservateur n’a pas encore trouvé de candidat de premier plan, plusieurs visages étant en compétition dans la course.
Selon un sondage Gallup publié le 4 avril, 34 % des personnes interrogées ont soutenu Lee comme prochain président, 9 % ont soutenu le ministre du Travail Kim Moon-soo (conservateur), 5 % ont soutenu l'ancien chef du parti au pouvoir Han Dong-hoon, 4 % ont choisi le maire de Daegu Hong Joon-pyo et 2 % ont soutenu le maire de Séoul Oh Se-hoon.