La Corée du Sud commémore le 63e anniversaire de la guerre de Corée
La Corée du Sud appelle la Corée du Nord à poursuivre la voie d’une paix durable et d’une prospérité commune pour toute la péninsule coréenne.
Le 25 juin, la Corée du Sud a célébré le 63e anniversaire du début de la guerre de Corée (1950-1953), qui, en théorie, se poursuit encore aujourd'hui, les deux pays n'ayant signé qu'un accord d'armistice et non un traité de paix. La cérémonie de commémoration du 63e anniversaire de la guerre de Corée s'est déroulée cette année dans un contexte de tensions sur la péninsule coréenne qui venaient de s'apaiser après une série de signaux positifs de toutes parts.
63e anniversaire de la guerre de Corée (Photo : AP) |
Environ 5 000 vétérans, citoyens et représentants du gouvernement ont assisté à la cérémonie à Séoul le 25 juin. S'exprimant lors de la cérémonie, le Premier ministre sud-coréen Jung Hong-won a appelé la Corée du Nord à se joindre aux efforts visant à assurer la paix dans la péninsule coréenne : « La Corée du Nord doit mettre fin à son isolement et à son déclin. Nous exhortons la Corée du Nord à poursuivre sur la voie d'une paix durable et d'une prospérité commune pour l'ensemble de la péninsule coréenne. »
La veille, la présidente sud-coréenne Park Geun-hye avait également assisté à une cérémonie commémorative pour les victimes tuées pendant la guerre intercoréenne.
Le site web Korea Times du 25 juin citait un chercheur de l'Université nationale de Séoul (SNU), M. Chang Yong-seok, affirmant qu'après 63 ans, les deux Corées ont gaspillé trop de ressources humaines et matérielles dans une course aux armements qui a conduit la péninsule au bord d'une guerre nucléaire. M. Chang a ajouté que l'accord de cessez-le-feu entre les deux parties est de plus en plus fragile en raison des tensions continues qui se sont produites dans la péninsule coréenne ces derniers temps.
Selon M. Chang, la péninsule coréenne ne sera pas en paix si les deux pays ne remplacent pas l’accord de cessez-le-feu actuel par un traité de paix, mais cela est très peu probable si Pyongyang continue de chercher à se doter d’armes nucléaires.
Outre la confrontation militaire, de nombreux chercheurs en sciences sociales en Corée du Sud s'inquiètent du fait que la longue division de la péninsule coréenne a creusé le fossé culturel entre la Corée du Sud et la Corée du Nord, ce qui entraîne des différences entre les deux pays, qui partagent une histoire et une langue communes, jusque dans leurs communications quotidiennes. Le professeur Jeon Young-sun, de l'Université Konkuk de Corée du Sud, craint que si cette tendance se poursuit, il devienne de plus en plus difficile pour les Sud-Coréens et les Nord-Coréens de trouver des moyens de communiquer efficacement et de se comprendre.
On constate que, 63 ans après le début de la guerre de Corée, les efforts visant à apaiser les tensions entre les deux Corées par un traité de paix restent peu probables. Si cela se produit, il faudra peut-être beaucoup plus de temps aux peuples de Corée du Nord et de Corée du Sud pour que la troisième, voire la quatrième génération, retrouve une véritable unité économique et sociale dans la péninsule coréenne.
Selon VOV-DT