La Corée du Sud va supprimer le mot « ennemi » lorsqu’il fait référence à l’armée nord-coréenne.
L'agence de presse Yonhap a cité plusieurs sources du gouvernement sud-coréen le 22 août, affirmant que le pays envisageait de supprimer l'expression « notre ennemi » en référence à l'armée nord-coréenne dans le Livre blanc sur la défense qui doit être publié plus tard cette année.
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| Extrait de la couverture du Livre blanc sur la défense de la Corée du Sud de 2016. Source : Yonhap |
« Il serait contradictoire que la Corée du Sud continue de négocier avec la Corée du Nord sur des mesures visant à mettre fin aux actes hostiles, mentionnés dans la Déclaration de Panmunjom, mais considère toujours l'armée nord-coréenne comme un ennemi dans le document gouvernemental », a déclaré une source gouvernementale sud-coréenne anonyme.
Il a affirmé que le gouvernement sud-coréen était toujours en train de trouver une expression ou un mot approprié pour décrire l'armée nord-coréenne, au lieu de l'expression « ennemi ».
Le Livre blanc de la Corée du Sud de 2016 indiquait : « Les armes de destruction massive de la Corée du Nord, telles que les armes nucléaires et les missiles, les cyberattaques et les menaces terroristes, constituent une menace majeure pour notre sécurité... Tant que ces menaces persistent, le régime nord-coréen et son armée restent nos ennemis. »
Certains observateurs affirment que Séoul cherche à éliminer progressivement les relations conflictuelles dans un contexte de signes d'atténuation des menaces de la Corée du Nord, comme la destruction par Pyongyang de ses installations d'essais nucléaires et de missiles, ainsi que de tentative de levée des sanctions internationales pour stimuler son économie nationale.
L'armée nord-coréenne a mentionné pour la première fois l'armée nord-coréenne comme « ennemi principal » dans un livre blanc sur la défense de 1995, après qu'un responsable de Pyongyang a menacé de transformer Séoul en une « mer de feu ».
Dans le Livre blanc de la Corée du Sud de 2004, l’expression a été remplacée par « menace militaire directe » dans une atmosphère de réconciliation entre les deux Corées.
Cependant, Séoul a réutilisé plus tard le terme « ennemi » dans le Livre blanc de 2010 lorsque Pyongyang a torpillé la corvette sud-coréenne Cheonan en mars 2010, tuant 46 marins, et a lancé une attaque d'artillerie sur l'île frontalière de Yeonpyong.
