La Corée du Sud largue des tracts à travers la frontière nord-coréenne
Le 29 octobre, des militants sud-coréens ont lancé des tracts à travers la frontière avec la Corée du Nord, une semaine après que le Nord a menacé d'intervenir militairement si l'activité avait lieu.
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Des militants sud-coréens ont largué des tracts en Corée du Nord le 29 octobre - Photo : AFP |
Des dizaines de militants ont lâché des ballons transportant 50.000 tracts depuis un parc de la ville frontalière de Paju (au nord de la capitale Séoul) sous la stricte surveillance d'une centaine de policiers, a rapporté l'AFP.
Des échauffourées mineures ont éclaté entre des militants et des habitants locaux qui voulaient empêcher la distribution de tracts, craignant une réponse nord-coréenne.
La semaine dernière, la police sud-coréenne a bouclé la zone autour de la ville de Paju pour empêcher un largage de tracts transfrontalier après que le Nord a menacé de lancer une « frappe militaire impitoyable » sur la zone si des tracts du Sud étaient largués de l’autre côté de la frontière.
La Corée du Nord a déjà proféré des menaces similaires par le passé, mais sa dernière menace a suscité des inquiétudes, Pyongyang ayant fourni l'heure et le lieu de l'attaque, tout en avertissant les résidents locaux d'évacuer.
S'exprimant après le largage de tracts du 29 octobre, Choi Woo Won, professeur à l'Université nationale de Pusan et l'un des participants au largage de tracts, a déclaré aux journalistes qu'ils n'avaient « pas peur » des menaces de la Corée du Nord et qu'ils « continueraient à larguer des tracts ».
Les tracts appelaient les Nord-Coréens à se soulever contre leur nouveau dirigeant, Kim Jong Un, et présentaient des photos de personnes renversées, comme Saddam Hussein (Irak) et Mouammar Kadhafi (Libye).
Les tensions s'intensifient dans la péninsule coréenne à l'approche de l'élection présidentielle sud-coréenne, prévue en décembre, a rapporté l'AFP. Le Sud craint que le Nord ne provoque un conflit avant le scrutin.
Selon Tuoi Tre - DT